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Ma bibliothèque - Page 9

  • BELLE RÉCITATION N°14

    Père Noël-02.jpgComme la nostalgie participe à la magie de Noël, n’oublions pas, en ce premier dimanche de l’Avent, de célébrer en poésie l’approche de la fête la plus enchanteresse de l’année.

    À en croire les statistiques de ce blog, cette chronique semblait assez attendue puisque les mots-clefs « Récitation Noël » reviennent souvent au nombre des critères de recherche conduisant à ce site qui veut, de la sorte, faire honneur à sa haute tenue culturelle !

    Opportunité fortuite, de surcroît, pour honorer l’œuvre d’un poète oublié de nos jours : Armand Got, instituteur périgourdin, qui taquinait la muse au début du XXe siècle pour mieux louer les charmes de son terroir.

    Une récitation de Noël écrite par un vrai « hussard noir de la République » : quoi de plus insolite pour inspirer nos lecteurs(rices) pédagogues en quête de beaux textes de saison…

     

    Le vieux Noël


    Le vieux Noël dont l’œil luit

    En décembre

    Dans la chambre,

    Le vieux Noël dont l’œil luit

    Rentre chez nous vers minuit

    Sans bruit.

     

    De glaçons il est vêtu,

    Pendeloques

    Et breloques,

    De glaçons il est vêtu

    Et porte un chapeau pointu.

     

    On aperçoit sur son dos

    Une hotte

    Qui ballotte,

    On aperçoit sur son dos

    Un tas de jolis cadeaux.

     

    C’est pour les petits garçons,

    Pour les filles

    Bien gentilles,

    C’est pour les  petits garçons

    Qui dorment dans les maisons.

     

    Armand GOT — Cantilène du bon Pauvre (Paris, Lemerre éditeur)

    Décembre-.jpg


  • CATALOGUE D'ANTAN N°1

    Bon Marché-1966-01.jpgComme la nostalgie adore sacrifier aux rites, cette nouvelle rubrique se plaît à feuilleter un catalogue de saison : les jouets et étrennes de l’année…1966 !

    Côté « jouets de garçon » bien sûr parce que j’avoue développer une moindre sensibilité aux « jouets de fille », même si poupées et dinettes véhiculent des stéréotypes ménagers assez cocasses.

    Il suffit de tourner les pages pour que rejaillissent soudain nos émotions enfantines, au fil des plaisirs et frustrations que nous réservait alors le matin de Noël.

    L’enfant gâté que je fus reconnais sans peine les futiles envies qui illuminèrent mes rêves de décembre…

    Je reconnais là ma panoplie de Zorro et je me rends compte que je n’ai jamais eu celle de Thierry la Fronde.

    J’aurais bien aimé avoir cette superbe paire de colts dans son écrin rouge mais mon Père Noël ne partageait pas, hélas, ma passion pour les armes du Far West.

    Plusieurs années de suite, je me suis obstiné à inscrire le splendide kart à pédales dans ma liste de jouets à « commander en priorité ». Je l’ai espéré, attendu, désiré. Mais je ne l’ai jamais trouvé au pied du sapin. Ainsi vont les états d’âme du collectionneur raisonnable que je suis devenu : le plus beau jouet est toujours celui que l’on convoite… Vérité première sans laquelle la magie de Noël ne serait plus.

     

    Bon Marché-1966-02.jpg

    Contingences ordinaires du Père Noël : en 1966, une belle panoplie coûtait trois fois plus cher qu’une paire de colts…

     

    Bon Marché-1966-03.jpg

    Entre le château-fort du Moyen Âge, le Fort Apache et la caserne Vauban,

    à chacun d’adopter le siècle qui convient le mieux à son envie d’aventures…

     

    Bon Marché-1966-04.jpg

    Jouet de luxe par excellence, la voiture à pédales préfigure deux façons de s’inventer sa vie d’adulte :

    version bolide de courses ou berline au confort bourgeois ?

     

     

  • FUTUR ANTÉRIEUR N°3

    An2000-.jpgSans doute n’est-ce pas le moindre de ses charmes : la nostalgie se révèle malicieuse lorsqu’elle nous invite à sourire aux promesses de jadis.

    Dès la décennie 1950,  la conquête spatiale a nourri autant de rêves que d’espoirs. Parmi les alibis qu’elle s’inventait alors, la quête de nouveaux gisements énergétiques. L’exploration des planètes voisines se révélait comme une « perspective nécessaire » pour répondre aux besoins de l’humanité en proie aux fantasmes de l’explosion démographique et à l’épuisement inéluctable des ressources naturelles.

    Installer des bases sur Mars : cette solution de bon sens dessina une « nouvelle frontière » bien avant celle que JF. Kennedy prêta à l’exploration de la lune.

    Irréfutable était l’axiome : cette base martienne consommerait certes beaucoup d’énergie, mais le sous-sol de la « planète rouge », supposé riche en uranium, suffirait largement à assurer le fonctionnement, voire même à offrir de nouveaux gisements à notre bonne vieille planète.

    Aujourd’hui hélas, le rêve a vécu et la réalité est têtue. Si une base martienne appelle la construction de centrales nucléaires pour fonctionner à moindre coût, l’homme devra apporter le combustible parce que Mars ne recèle point d’uranium.

    Coloniser Mars, encore une conquête de l’inutile ? Parce qu’elle tient à garder une part de poésie, la science-fiction éludera toujours la question…

    Uranium-.jpg

    Source : Extraction d'uranium sur la planète Mars - Album du Chocolat Aiglon - L'An 2000

    (1953) Illustrateur : Léon Goetgeluck

    ARRÊT SUR IMAGE —

    Une mine à ciel ouvert, des wagonnets sur rais qui acheminent le précieux combustible vers la centrale nucléaire : l’exploitation du sol martien semble relever d’une technologie terrestre ancestrale alors que trône, tout proche, l’aire de lancement de la navette interplanétaire. Preuve que le progrès humain a une vocation universelle…