Comme la nostalgie participe à la magie de Noël, n’oublions pas, en ce premier dimanche de l’Avent, de célébrer en poésie l’approche de la fête la plus enchanteresse de l’année.
À en croire les statistiques de ce blog, cette chronique semblait assez attendue puisque les mots-clefs « Récitation Noël » reviennent souvent au nombre des critères de recherche conduisant à ce site qui veut, de la sorte, faire honneur à sa haute tenue culturelle !
Opportunité fortuite, de surcroît, pour honorer l’œuvre d’un poète oublié de nos jours : Armand Got, instituteur périgourdin, qui taquinait la muse au début du XXe siècle pour mieux louer les charmes de son terroir.
Une récitation de Noël écrite par un vrai « hussard noir de la République » : quoi de plus insolite pour inspirer nos lecteurs(rices) pédagogues en quête de beaux textes de saison…
Le vieux Noël
Le vieux Noël dont l’œil luit
En décembre
Dans la chambre,
Le vieux Noël dont l’œil luit
Rentre chez nous vers minuit
Sans bruit.
De glaçons il est vêtu,
Pendeloques
Et breloques,
De glaçons il est vêtu
Et porte un chapeau pointu.
On aperçoit sur son dos
Une hotte
Qui ballotte,
On aperçoit sur son dos
Un tas de jolis cadeaux.
C’est pour les petits garçons,
Pour les filles
Bien gentilles,
C’est pour les petits garçons
Qui dorment dans les maisons.
Armand GOT — Cantilène du bon Pauvre (Paris, Lemerre éditeur)