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  • FUTUR ANTÉRIEUR N°3

    An2000-.jpgSans doute n’est-ce pas le moindre de ses charmes : la nostalgie se révèle malicieuse lorsqu’elle nous invite à sourire aux promesses de jadis.

    Dès la décennie 1950,  la conquête spatiale a nourri autant de rêves que d’espoirs. Parmi les alibis qu’elle s’inventait alors, la quête de nouveaux gisements énergétiques. L’exploration des planètes voisines se révélait comme une « perspective nécessaire » pour répondre aux besoins de l’humanité en proie aux fantasmes de l’explosion démographique et à l’épuisement inéluctable des ressources naturelles.

    Installer des bases sur Mars : cette solution de bon sens dessina une « nouvelle frontière » bien avant celle que JF. Kennedy prêta à l’exploration de la lune.

    Irréfutable était l’axiome : cette base martienne consommerait certes beaucoup d’énergie, mais le sous-sol de la « planète rouge », supposé riche en uranium, suffirait largement à assurer le fonctionnement, voire même à offrir de nouveaux gisements à notre bonne vieille planète.

    Aujourd’hui hélas, le rêve a vécu et la réalité est têtue. Si une base martienne appelle la construction de centrales nucléaires pour fonctionner à moindre coût, l’homme devra apporter le combustible parce que Mars ne recèle point d’uranium.

    Coloniser Mars, encore une conquête de l’inutile ? Parce qu’elle tient à garder une part de poésie, la science-fiction éludera toujours la question…

    Uranium-.jpg

    Source : Extraction d'uranium sur la planète Mars - Album du Chocolat Aiglon - L'An 2000

    (1953) Illustrateur : Léon Goetgeluck

    ARRÊT SUR IMAGE —

    Une mine à ciel ouvert, des wagonnets sur rais qui acheminent le précieux combustible vers la centrale nucléaire : l’exploitation du sol martien semble relever d’une technologie terrestre ancestrale alors que trône, tout proche, l’aire de lancement de la navette interplanétaire. Preuve que le progrès humain a une vocation universelle…

  • ACTU ET NOSTALGIE N°3

    Shenzou VII 03.jpgSi la nostalgie préserve bien souvent de l’oubli, elle ne parvient pas hélas à embellir la banalité. Comme le démontre cet exploit chinois que les agences de  presse  viennent de saluer poliment mais sans enthousiasme.

    Zhai Zhigang, le premier « taïkonaute » sorti 15 minutes dans l’espace : personne ne retiendra son nom. Et qui se souviendra de cette mission Shenzhou VII, confirmant l’ambition de la Chine pour la reconquête de l’espace ?

     « À la conquête de l’Espace », c’était le titre d’un album d’images que je collectionnais lorsque j’étais enfant. Sur le chemin de l’école, en fin d’après-midi, petite halte à la boulangerie du coin. Achat de « bonbons-cochonneries-colorants-chimiques », et dans chaque sachet, une belle image en carton de la Conquête spatiale. Spoutnik, Soyouz, Gemini, Appolo, Saturn V : des noms qui ont écrit une fabuleuse épopée, de splendides photos qui ont illustré de grands reportages dans les magazines « Life » ou « Paris-Match ».

     Aujourd’hui de courtes dépêches parlent de « mission accomplie » sans même prendre le soin d’en souligner la performance technologique.

     

    Pourtant, grâce à la nostalgie qui réveille juste un instant la magie de cette époque, me reviennent en mémoire les noms des deux « premiers hommes sortis dans l’espace » : le russe Alexei Leonov, et l’Américain Edward White, en 1965, à quatre mois d’écart, sous la pression d’une « guerre de froide » qui se jouait aussi en prouesses médiatiques.

    Conquête Espace.jpgCe bel album d’images, je me plais parfois à le feuilleter. Le charme opère encore, parce qu’il mettait en scène les pionniers d’un rêve millénariste.

    Mais aujourd’hui, l’An 2000 est dernière nous. La navette américaine décolle et se repose sans reportage télévisée « in live ». Et notre ami Zhai n’est accueilli en héros que par la nomenklatura communiste, comme au bon vieux temps de l’URSS triomphante.

     Comme si la nostalgie aimait remettre à l’honneur le décor suranné de la conquête spatiale. 

     

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