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an 2000

  • FUTUR ANTÉRIEUR N°4

    An2000- - copie.jpgLorsque la technologie du XXIe siècle s’empare des vieux fantasmes d’antan, la nostalgie se trouve soudain embellie. Ainsi en va-t-il de l’automobile volante qui fit tant rêver les gamins des années soixante-six, lecteurs assidus de Tout l’Univers, Je Sais Tout ou Sciences & Vie qui nous racontaient dans le menu détail « comment on vivra en l’An 2000 »

    Maintenant qu’elle existe « dans la vraie vie », pourquoi la voiture volante ne fait-elle plus rêver ? Sans doute parce que les basses contingences matérielles de la vie adulte ont suffi à balayer la magie du songe.

    Conduire un tel engin appellerait tout d’abord de passer son brevet de pilote. Prouesse impossible pour celles et ceux qui ont déjà eu du mal à obtenir le permis de conduire. Il faudrait en outre être domicilié tout près d’un aérodrome pour trouver une piste d’envol sécurisée échappant à la désinvolture des chauffards. Il serait prudent, par ailleurs, d’abriter cette merveilleuse machine dans un grand garage, seule solution urbaine pour la protéger de la dictature ricanante des vandales nocturnes. Trop de contrariétés, hélas, pour réaliser son rêve de gosse...Tout bien réfléchi, l’automobile volante se trouve bien où elle est : dans notre livre d’images, là où l’imagination nous porte et nous transporte, même en 2012 !


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    Source : L’automobile volante - Album du Chocolat Aiglon - L'An 2000 (1953) Illustrateur : Léon Goetgeluck


    ARRÊT SUR IMAGE —

    Elle prend l’allure d’un vieux Combi Volkswagen équipé de grandes ailes sur son toit. Un puissant moteur à réaction semble avoir raison de son lourd gabarit. À en croire sa faible altitude, tout laisse penser qu’elle a pris son envol sur une petite route de province… Elle survole une autre voiture volante qui, elle, a choisi de rouler en faisant fi des limitations de vitesse puisqu’elle est propulsée par le même moteur à réaction ! Inconscience ou provocation ? Comme si la science-fiction ne pouvait résister à ses envies transgressives…


    Suivre ce lien pour découvrir la vraie voiture volante — http://www.lefigaro.fr/societes/2012/04/03/20005-20120403ARTFIG00369-la-voiture-volante-reussit-son-premier-vol-d-essai.php


     



  • FUTUR ANTÉRIEUR N°3

    An2000-.jpgSans doute n’est-ce pas le moindre de ses charmes : la nostalgie se révèle malicieuse lorsqu’elle nous invite à sourire aux promesses de jadis.

    Dès la décennie 1950,  la conquête spatiale a nourri autant de rêves que d’espoirs. Parmi les alibis qu’elle s’inventait alors, la quête de nouveaux gisements énergétiques. L’exploration des planètes voisines se révélait comme une « perspective nécessaire » pour répondre aux besoins de l’humanité en proie aux fantasmes de l’explosion démographique et à l’épuisement inéluctable des ressources naturelles.

    Installer des bases sur Mars : cette solution de bon sens dessina une « nouvelle frontière » bien avant celle que JF. Kennedy prêta à l’exploration de la lune.

    Irréfutable était l’axiome : cette base martienne consommerait certes beaucoup d’énergie, mais le sous-sol de la « planète rouge », supposé riche en uranium, suffirait largement à assurer le fonctionnement, voire même à offrir de nouveaux gisements à notre bonne vieille planète.

    Aujourd’hui hélas, le rêve a vécu et la réalité est têtue. Si une base martienne appelle la construction de centrales nucléaires pour fonctionner à moindre coût, l’homme devra apporter le combustible parce que Mars ne recèle point d’uranium.

    Coloniser Mars, encore une conquête de l’inutile ? Parce qu’elle tient à garder une part de poésie, la science-fiction éludera toujours la question…

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    Source : Extraction d'uranium sur la planète Mars - Album du Chocolat Aiglon - L'An 2000

    (1953) Illustrateur : Léon Goetgeluck

    ARRÊT SUR IMAGE —

    Une mine à ciel ouvert, des wagonnets sur rais qui acheminent le précieux combustible vers la centrale nucléaire : l’exploitation du sol martien semble relever d’une technologie terrestre ancestrale alors que trône, tout proche, l’aire de lancement de la navette interplanétaire. Preuve que le progrès humain a une vocation universelle…

  • FUTUR ANTÉRIEUR N°2

    An2000- - copie.jpgLorsqu’elle se conjugue au futur antérieur pour revisiter l’imaginaire de la voiture de l’an 2000, la nostalgie nous rendrait presque jaloux…

    Au regard de la sacro-sainte bagnole, le progrès technique contribue-t-il vraiment à améliorer notre qualité de vie ? Le doute n’était pas permis dans les années 1950 : les Trente Glorieuses magnifiaient les signes ostentatoires de réussite, de confort et de luxe, ceux que de splendides carrosseries savaient si bien faire miroiter…

    Rien d’étonnant alors si les esprits visionnaires de l’époque projetaient sur le troisième millénaire des valeurs esthétiques parmi lesquelles la discrétion ne trouvait guère sa place.

    Ainsi va l’anticipation : comme « on n’arrête pas le progrès », l’imagination est débridée. L’extravagance est de mise. La belle voiture comble d’aise les auxiliaires être et avoir. Alors tout est bien dans le meilleur des mondes…


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    Source : Agent de police de la circulation - Album du Chocolat Aiglon - L'An 2000 (1953) Illustrateur : Léon Goetgeluck


    ARRÊT SUR IMAGE —  Cette ambiance de boulevard périphérique saturé nous est familière bien sûr. Étrange impression, néanmoins, sous le jeu des ces formes rondes et colorées : le progrès semble si sympathique dans ce joyeux embouteillage de l’an 2000. On s’interroge sur l’utilité de ce policier courageux dont le casque est relié à un masque à oxygène, pollution oblige. On ne se lasse pas d’admirer le design furieusement vintage des voitures du futur. On s'étonne de la présence de ce curieux véhicule bleu, au premier plan, dont les ailes sur le toit suggèrent l’invention de la voiture volante. Pourquoi diable son conducteur n’a-t-il pas pris la voie des airs pour fuir ce bouchon d’enfer ? Question incongrue, voyons : l’anticipation n’a que faire des esprits rabat-joie !