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Postage & Vintage - Page 58

  • ACTU ET NOSTALGIE N°17

    géographie,races,humanité,livreLa nostalgie serait-elle subversive ? Anachronisme aidant, la question pourrait effleurer l’esprit.

    Jadis, jusqu’à la fin des années 1950, les premières pages des livres de géographie apprenaient aux enfants à distinguer les différentes races de la planète Terre.

    Depuis quelques décennies, sous la double influence du cosmopolitisme et de la lutte contre les discriminations, la pédagogie scolaire a préféré déserter cette conception ethnique de la géographie humaine.

    À l’heure du métissage culturel, le moule intégrateur de la mondialisation, entretenant l’illusion de faire fi des différences et des origines, ne va-t-il pas bientôt nous concocter le mythe de « la race terrienne » ?

    Sur la base d’une pure approche statistique, — et à l’appui d’images de synthèse opérant la fusion de 200.000 visages —, le magazine National Geographic ose esquisser le profil du Terrien le plus représentatif.

    L’archétype de la race humaine aurait pour visage un Chinois de 28 ans, relevant de la dynastie Han, la seule qui vint à bout du terrible empereur Qin…

    Verdict fort rassurant : notre standard humanoïde est assez beau, il appartient à la race des vainqueurs, et il se lance à l’assaut des pires tyrannies. Assez de qualités pour flatter l’orgueil de l’humanité…

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    Source : AUGÉ (Claude) — Atlas préparatoire (Paris, Librairie Larousse, s.d.)

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    Source : Une Réunion de professeurs — La Géographie par l'image et la carte (Paris, Ligel éditeur, 1957)


    Pour accéder à la présentation de l'archétype du Terrien :



     

  • JE SAIS TOUT N°3

    JST03-01.jpgSi les animaux préhistoriques tiennent une place si particulière dans le bestiaire de l’enfance, n’est-ce pas parce que l’imagination aime explorer le fantastique ? Et quand la nostalgie s’en mêle, l’émotion renaît intacte, comme sait si bien le faire JE SAIS TOUT.

    Certes, en 1969, on ne songeait pas à prélever de l’ADN d’un mammouth prisonnier des glaces de Sibérie pour tenter quelque expérience de clonage. Le rêve se situait ailleurs. Il était plus simple, plus naïf aussi. On cherchait à comparer la taille du mastodonte à celle d’un éléphant. On se demandait de quoi était constituée son épaisse fourrure. On cherchait surtout à savoir pourquoi et comment cette race préhistorique avait disparu. Assez de mystères pour prendre plaisir à s’instruire. Réjouissance simplette, mais tellement délicieuse, en ce XXIe siècle blasé de tout…

    EXTRAIT —

    Cette semaine, nous voici dans l’histoire de l’homme au temps du mammouth, cet animal préhistorique qui n’est en réalité qu’un Babar géant et chevelu. Pourquoi a-t-il disparu de la terre depuis l’Âge de pierre ? Les savants sont encore à en discuter. Selon une des explications, ce pauvre mammouth aurait été victime des grandes glaciations à l’époque où l’hémisphère boréal s’était considérablement refroidi et il n’aurait pu résister au froid malgré son épaisse toison. Il aurait ainsi disparu corps et biens du globe terrestre sous l’effet de ce cataclysme comme tant d’autres espèces qui ont fourmillé depuis l’apparition de la vie. Il ne reste plus aujourd’hui du mammouth que des ossements fossilisés ou des dessins le représentant sur les parois de grottes préhistoriques en Dordogne par exemple où nos ancêtres lointains l’ont considéré comme un de leurs gibiers favoris, même s’ils n’étaient outillés pour le chasser que d’armes de pierre et de bois fort primitives, puisque l’Âge de la pierre est appelé ainsi simplement parce qu’à cette époque on ne savait pas encore travailler les métaux.

    Source : JE SAIS TOUT n°3 — L’aventure Humaine de tous les temps (Paris, Édi-Monde, 29 avril 1969)

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  • FUTUR ANTÉRIEUR N°1

    An2000-.jpgLa nostalgie révèle un autre registre de poésie lorsqu’elle se conjugue au futur antérieur : le futur tel que nous, vénérables quinquénaires aujourd’hui, nous nous représentions l’an 2000 lorsqu’on était gamin.

    Conquête spatiale, énergies nouvelles, modes de transports, architecture, équipement ménager, culture et loisirs, etc. : aucun domaine n’échappait à la science-fiction. Demain nous promettait un monde merveilleux puisque la science œuvrait alors à l’invention du bonheur.

    Cette nouvelle rubrique, agrémentée de belles images, — « celles qui nous expliquaient le monde quand on sera grand » —, prendra plaisir à explorer l’iconographie du progrès, à comparer ce qui nous était jadis annoncé et ce qui appartient à notre environnement quotidien.

    Curieux caprices de l’anticipation : la prémonition est souvent là où on ne l’attend pas, et beaucoup de visions d’hier appartiennent encore à un univers chimérique. Miroir magique d’un avenir qui savait alors faire rêver. Trésor d’une génération qui croyait à un futur enchanteur…

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     Source : Équipement de passagers interplanétaires - Album du Chocolat Aiglon - L'An 2000 (1953)

     

    ARRÊT SUR IMAGE — Cette combinaison de l’astronaute préfigure grosso modo celle que portent les équipages de la NASA. Le scaphandre, les réserves d’oxygène, le casque émetteur en rappellent les accessoires usuels.

    Les poches à pression sur les jambes, les grandes bottes en caoutchouc, la paire de  jumelles autour de cou, et l’étrange casquette à visière nous font sourire, bien sûr. Mais deux détails suffisent à nous intriguer : l’astronaute de face arbore un couteau impressionnant à sa ceinture, l’astronaute de dos est équipé d’un revolver : preuve que nos voyageurs interplanétaires sont parés à rencontrer des civilisations extra-terrestres plus ou moins accueillantes… Alors là, laissons libre cours à notre imagination !