La nostalgie se gaverait-elle, elle aussi, de télévision ?
Tout porte à le croire depuis que Dailymotion, en partenariat avec l’INA, propose de découvrir « la grande messe du 20 heures » qui a honoré le jour ou le soir de votre naissance…
Une drôle de faveur qui n’est pas hélas réservée à tous.
Celles et ceux, « les plus vieux » d’entre nous, chez qui la télé n’était encore qu’une étrange lucarne, n'auront pas droit à ce cadeau médiatico-sentimental.
Sont seulement accessibles en effet les journaux télévisés diffusés de 1971 à 1974, puis du 13 février 1976 au 31 décembre 2008.
Les chanceux auront le plaisir de revoir des figures inoxydables, — ou presque —, du service public télévisuel : Bruno Masure, Claude Sérillon, PPDA, Claire Chazal, etc. Toutes ces têtes qui nous donnent aujourd’hui l’envie pressante de changer de chaine !
Petite consolation pour nous, les bientôt seniors : l’Institut National de l’Audiovisuel permet de retrouver les journaux radiodiffusés du jour de notre naissance, seulement à partir de 1961, encore hélas. Assez de quoi nous convaincre que nous appartenons déjà à une autre génération…
— Le lien pour les journaux télévisés : http://www.dailymotion.com/sas/jtn#ago10
— Le lien pour les journaux radiodiffusés : http://www.ina.fr/communaute/journal

Parce que la nostalgie flatte le goût d’apprendre et le plaisir de lire, il est de bon ton de regretter le temps où la littérature jeunesse osait explorer le champ encyclopédique. Rien d’étonnant alors si les quinquas d’aujourd’hui portent un tendre regard sur la « presse Google » de leur époque.


Appliquée à l’enseignement de l’histoire, la nostalgie serait-elle bonne conseillère ? C’est la question — presque sacrilège — que Jean Sévillia ose suggérer dans un article paru dans Le Figaro Magazine, un hebdomadaire assez bien-pensant comme je les aime…
