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identité française

  • ACTU & NOSTALGIE N°70

    « NOS RÉGIONS ONT DU CARACTÈRE » 

    Document4.jpgLa nostalgie aime flatter la France éternelle. Mon dernier opus s’amuse à lui emboîter le pas, en portant haut et joyeux l’étendard de notre identité nationale,

    Obsédés par un « projet européen » qui ne fait plus rêver personne, chantres angéliques d’un « vivre ensemble » vide d’espérance, les vigiles assermentés de notre République pétocharde trouveront forcément suspect un livre qui ose faire l’apologie du tempérament français.

    Rien de nauséabond, pourtant, lorsque se révèlent à nous les richesses anthropologiques de la singularité française.

    Oui, « nos régions ont du caractère ». Un sacré caractère même. Et chacune d’entre elles, campée sur ses particularités, n'aurait-elle pas façonné un petit pan de notre identité nationale ?

    À en croire les géographes et historiens du XIXe siècle, tous acquis à l’idéal républicain, notre identité nationale puiserait aux sources de notre géographie humaine.

    Il suffit de nuancer, — sans pour autant les renier —, les différences de tempérament entre le Nord et le Sud de la France, de se risquer à brosser un portrait du Français moyen, de dégager les grands traits intemporels de l’esprit français pour mesurer combien notre peuple est incomparable. Verdict tout à son honneur, bien sûr…

    Avec une bonne raison de puiser aux racines de notre terroir : trouver quelques excuses à nos petits travers !

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    Jacques GIMARD — Nos régions ont du caractère (Paris, Éditions Gründ, septembre 2016, 160 pages, 28,5 sur 23,5 cm, 22,95 €)

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  • COUP DE VIEUX SUR LE JT !

    Télévision-.jpgLa nostalgie se gaverait-elle, elle aussi, de télévision ?

    Tout porte à le croire depuis que Dailymotion, en partenariat avec l’INA, propose de découvrir « la grande messe du 20 heures » qui a honoré le jour ou le soir de votre naissance…

    Une drôle de faveur qui n’est pas hélas réservée à tous.

    Celles et ceux, « les plus vieux » d’entre nous, chez qui la télé n’était encore qu’une étrange lucarne, n'auront pas droit à ce cadeau médiatico-sentimental.

    Sont seulement accessibles en effet les journaux télévisés diffusés de 1971 à 1974, puis du 13 février 1976 au 31 décembre 2008.

    Les chanceux auront le plaisir de revoir des figures inoxydables, — ou presque —, du service public télévisuel : Bruno Masure, Claude Sérillon, PPDA, Claire Chazal, etc. Toutes ces têtes qui nous donnent aujourd’hui l’envie pressante de changer de chaine !

    Petite consolation pour nous, les bientôt seniors : l’Institut National de l’Audiovisuel permet de retrouver les journaux radiodiffusés du jour de notre naissance, seulement à partir de 1961, encore hélas. Assez de quoi nous convaincre que nous appartenons déjà à une autre génération…

    — Le lien pour les journaux télévisés : http://www.dailymotion.com/sas/jtn#ago10

    — Le lien pour les journaux radiodiffusés : http://www.ina.fr/communaute/journal

     

     

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  • IDENTITÉ FRANÇAISE N°3

    noailles.jpgAvec émotion et ferveur, la poésie vole au secours de la nostalgie quand il s’agit de louer la nation française. Splendide exemple, cet hymne à la France que composa Anna de Noailles, une comtesse issue de la « diversité », comme diraient aujourd’hui nos journalistes pudibonds…

    Cette approche bucolique de l’identité française réussit à nous convaincre : être Français, c’est avant tout prendre plaisir à vibrer aux spectacles de notre terroir. Tous les sens sont alors en émoi : un « vrai Gaulois » contemple, respire, savoure, écoute, touche son pays bien-aimé.

    Là où on comprend que l’identité française procède autant de la nature que de la culture. Autant du respect d’autrui que de l’amour du sol. N’en déplaise aux thuriféraires bien-pensants du communautarisme ethnique. Et tant mieux si la nostalgie se montre quelque peu insolente, en sortant de l’oubli un poème si touchant de vérité.

     

     

    Le Pays

     

    Ma France, quand on a nourri son cœur latin

    Du lait de votre Gaule,

    Quand on appris sa vie en vous, comme le thym,

    La fougère et le saule.

     

    Quand on a bien aimé vos forêts et vos eaux,

    L’odeur de vos feuillages,

    La couleur de vos jours, le chant de vos oiseaux

    Dès l’aube de son âge.

     

    Quand, amoureux du goût de vos bonne saisons

    Chaudes comme la laine,

    On a fixé son âme et bâti sa maison

    Au bord de votre Seine.

     

    Quand on n’a jamais vu se lever le soleil

    Ni la lune renaître

    Ailleurs que sur vos champs, que sur vos blés vermeils,

    Vos chênes et vos hêtres.

     

    Quand jaloux de goûter le vin de vos pressoirs,

    Vos fruits et vos châtaignes,

    On a bien médité dans la paix de vos soirs

    Les livres de Montaigne.

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    Quand, pendant vos étés luisants, où les lézards

    Sont verts comme des fèves,

    On a senti fleurir les chansons de Ronsard

    Au jardin de son rêve.

     

    Quand on a respiré les automnes sereins

    Où coulent vos résines,

    Quand on a senti vivre et pleurer dans son sein

    Le cœur de Jean Racine.

     

    Quand votre nom, miroir de toute vérité,

    Émeut comme un visage,

    Alors on a conclu avec votre beauté

    Un si fort mariage

     

    Que l’on ne sait plus bien, quand l’azur de votre œil

    Sur le monde flamboie,

    Si c’est dans sa tendresse ou bien dans son orgueil

    Qu’on a le plus de joie…

     

    Comtesse de NOAILLES — Le cœur innombrable (Paris, Calmann-Lévy, 1901)

     

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