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Ma bibliothèque - Page 30

  • BEAU LIVRE D'ÉCOLE N°4

    Cette semaine, j’ai le plaisir de vous présenter un curieux « livret d’enseignement de la lecture », conçu par « une réunion de professeurs », édité à Tours par la célèbre et non moins pieuse « Maison A. Mame et Fils », jadis grande pourvoyeuse de manuels scolaires dans les établissements confessionnels.

    À la lecture de l’avant-propos qui livre des conseils aux enseignants, on est surpris de constater que l’auteur proscrit « les anciens systèmes d’épellation » et prône une pédagogie très proche de la fameuse « méthode globale », tant décriée aujourd’hui. Une querelle pédagogique qui a su allègrement traverser le XXème siècle, en agitant sans doute les mêmes arguments…

    Une réunion de Professeurs.- Enseignement de la lecture – 1er livret –
    (Tours, Maison A. Mame et Fils, s.d., 14,5 sur 20 cm, 32 pages)

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    EXTRAIT :

    « L’enseignement est basé sur l’intuition. Les mots choisis pour l’exercice de lecture représentent des idées connues : objets, qualités ou actions. L’impression en est ravivée soit en montrant l’objet réeL ou sa représentation figurée, soit en conversant quelques minutes avec les élèves sur cet objet. L’illustration abondante et documentaire des livrets sera sous ce rapport d’une grande utilité. Les figures, agrandies et simplifiées, peuvent être facilement dessinées sur l’ardoise, et fournir la matière d’exercices très intéressants.
    La méthode est essentiellement active. Elle fait appel aux facultés de l’enfant, qui prend ainsi à sa propre instruction toute la part possible.
    On suit les procédés phonétiques. Point d’épellation d’après les anciens systèmes. Au début, les élèves ne savent même pas les noms des consonnes. C’est leur valeur phonique, ou l’articulation proprement dite, qui leur sert de nom provisoire. Quant aux voyelles, leur appellation se confond avec le son lui-même. »

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  • BEAU LIVRE D'ÉCOLE N°3

    Cette semaine, j'ai le plaisir de vous présenter "un nouveau syllabaire qui diffère des autres"... à en croire l'introduction rédigée par son auteur, Madame W. Jeanne, directrice d'école maternelle, qui conclut son propos par un vœu plein d'entrain : "Puisse ce petit livre alléger la tâche des maîtres et donner aux enfants la joie et le goût de la lecture"... Une double ambition qui a su garder toute sa générosité.

    JEANNE (W.).- Nouvelle méthode de lecture
    (Paris, Librairies-Imprimeries Réunies L. Martinet, 1914, 17 sur 21 cm, 72 pages)

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    EXTRAIT :

    "On saisit facilement tous les avantages de cette méthode. L'ingénuosité des auteurs a supprimé l'ennui des premières leçons. L'enfant est tout de suite intéressé et il n'éprouve pas un seul instant le besoin de bâiller ou l'envie de regarder voler les mouches. Il est heureux, car il comprend. N'est-ce pas là le but de tout éducateur: donner du bonheur à l'enfant et développer harmonieusement ses facultés."
    M. Morin, Inspecteur primaire

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  • BEAU LIVRE D'ÉCOLE N°2

    Cette semaine, j’ai le plaisir de vous présenter une célèbre méthode de lecture, qui ne semble pas hélas avoir longtemps survécu à son auteur. Peut-être des pédagogues bien inspirés la pratiquent encore sans le savoir ?

    DUPONT (H.A.).- La citolégie – Nouvelle méthode de lecture pratique –
    (Paris, Librairie P. Ducrocq, 1893, 13 x 17,5 cm, 64 pages)

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    Hippolyte-Auguste Dupont, né en 1767 d’une famille de pauvres vignerons de l’Hérault. Illettré jusqu’à douze ans, il devient « petit marchand ambulant ». Un régent de collège lui donne des modèles d’écriture et des livres : « Je les lisais partout, dit Dupont, en mangeant, en marchant, sur mon grabat d’auberge, où le plus souvent je n’avais été admis que par charité. »
    Tombé malade dans un hameau du Gard, les habitants l’engagent comme maître d’école, « moyennant cinq francs par mois et la nourriture ». Il travaille, surtout la calligraphie, et obtient son brevet. Il dirige l’école primaire d’Agde, puis fonde une école à Marseillas, dans l’Hérault. C’est là qu’il met au point la méthode de lecture, dite de « Citolégie ». Il crée en 1828 à Nancy un pensionnat primaire vite florissant ; en 1836, avec l’appui de l’université, l’ancien colporteur ouvre une maison d’éducation à Paris, rue Saint-Lazare. Comme les élèves, ceux de l’élite bourgeoise et intellectuelle de la capitale, affluent de tous côtés, il crée « l’omnibus de l’école », voiture qui va les quérir et ramener chez eux.
    Dupont devient le conseiller de Louis-Philippe pour l’éducation de ses petits-fils. Décoré, retiré à Versailles, où il mourra en 1855, il publie des ouvrages didactiques et une « Lettre (édifiante) à Messieurs les instituteurs de France »…

    Source : VIAL (Jean).- Les instituteurs – douze siècles d’histoire -
    (Paris, Jean-Pierre Delarge éditeur, 1980)

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