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Ma bibliothèque - Page 34

  • LE LIVRE DE LA SEMAINE (n°5)

    Cette semaine, j’ai le plaisir de vous présenter un livre émouvant, dont Jean Aicard, de l’Académie française, signe la préface, en hommage à ceux qui ont chèrement défendu « l’idéal moral de la France ».

    Histoire de la Grande Guerre par un Français
    (Paris, Librairie A. Hatier, 1921- 13 sur 19 cm, 406 pages)

    NDLR – Un livre scolaire comme on n’en fait plus, qui transmet aux enfants le sens du devoir, de l’honneur et de la patrie. Des mots bizarrement devenus suspects, qu’il faut éviter aujourd’hui de prononcer, même le jour où on commémore l’Armistice. Mais moi, je les aime bien ces mots. Et je partage mon opinion…

    EXTRAIT - « Selon qu’elle est offensive ou défensive, la guerre apparaît sous deux figures bien distinctes l’une de l’autre.
    Offensive, la guerre d’une nation policée s’attaquant à des nations civilisées, est un retour de primitive barbarie. Toutes les raisons politiques invoquées pour lui donne une apparence de légitimité sont des mensonges. Elle est alors la Bête monstrueuse qui tue pour dévorer la proie ; puis qui prend goût au sang, et tue pour tuer. Elle est le geste de l’instinct en liberté, féroce.
    Défensive, la guerre exalte la plus belle et la plus difficile des vertus : la vertu du sacrifice. Chaque soldat, en défendant sa propre existence et celle des siens, offre et risque sa vie pour le salut commun.
    « Qui attaque ma patrie, attaque mon foyer. » L’homme défend avec le sien, tous les foyers dont l’ensemble s’appelle la patrie. »

    Préface de Jean Aicard, de l’Académie française

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  • LE LIVRE DE LA SEMAINE (n°4)

    Cette semaine, je vous invite à découvrir un livre bouleversant, d’un auteur méconnu, dont le talent fut remarqué par Charles Péguy, qui remua ciel et terre pour lui trouver un éditeur.

    LAVERGNE (Antonin).- Jean Coste ou l’instituteur de village
    (Paris, Librairie Paul Ollendorff, nouvelle édition, 1903 – 12 sur 19,5 cm, 314 pages)


    NDLR - Dans la veine de Zola et de Daudet, ce roman réaliste brosse un tableau misérabiliste de la condition sociale de « hussard noir de la République », à une époque où les instit’ avaient de bonnes raisons de se plaindre…

    EXTRAIT – La pendule de la première classe marque dix heures. Le directeur de l’école, M. Largue, fait un signe. Aussitôt, un élève quitte son pupitre, sort, et va mettre en branle la cloche fêlée, appendue tout près d’un couloir, sorte de boyau étroit et sans jour, par lequel l’école des garçons, sise derrière la mairie de Peyras, communique avec le dehors.
    À la voix cassée de la cloche répond un brouhaha joyeux. Le bourdonnement d’une ruche en éveil court au bas de la vétuste et branlante bâtisse dont le rez-de-chaussée, en contre-bas du sol de la hauteur d’une marche, comprend quatre classes en enfilade, sans air, aux murs lépreux et écaillés par l’humidité : école bien misérable pour une petite ville de sept à huit mille habitants, en ces temps de belles constructions scolaires.


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  • LE LIVRE DE LA SEMAINE (n°3)

    Cette semaine, un livre fort émouvant me vaut le plaisir de vous faire partager mon admiration sans borne pour Jean Mermoz.

    KESSEL (Jean).- Mermoz
    (Paris, Gallimard, 1939 – 14 sur 21,5 cm, 276 pages)

    NDLR – Une plume incomparable pour une épopée trop méconnue...

    EXTRAIT - La seule pensée de ce livre me fut longtemps insupportable. Une douleur stérile arrêtait chez moi toute démarche dans ce sens. Le jour pourtant est venu où j’ai senti que je ne pouvais plus me dérober.
    Jean, j’ai la chance magnifique d’être ton ami. Ce récit nous devions le rédiger ensemble. Souvent, nous avons rêvé de gagner – loin de tout et de tous – une plage solitaire et, parmi le soleil, les vagues et les jeux physiques où tu excellais, de reconstruire, étape après étape, ton existence.
    Mais nos pas se croisaient rarement. Il est difficile d’arracher au vent, à l’orage, au ciel et à l’espace, un mois de loisir. Nous remettions notre dessein d’année en année. Nous avions le temps, pensions-nous…
    Et voici qu’un matin, tu a pris ton vol pour la plus mystérieuse des aventures humaines.


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