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automne

  • NOSTAL-ZIK N°11

    Il est des chansons de saison qu’aucune autre ne peut remplacer. « La Rouille » de notre ami Maxime est de celles-là. Cette mélodie habille l’automne bien plus que l’automne ne la recouvre.

    C’est vrai que la rouille « teinte bien les feuilles d’automne ». C’est vrai qu’elle aurait « un charme fou si elle ne s’attaquait qu’aux grilles.» C’est vrai qu’elle ronge plus l’humeur que le tempérament.

    Elle nous met en garde contre « l’habitude qui nous joue des tours »Elle laisse en nous « une blessure qui ne guérira pas. » Elle nous protège et nous rassure aussi, parce qu’« avec le temps, tout se dénoue... »

    « Contre la rouille, il n’y a rien à faire » ? Nulle angoisse, nulle inquiétude, nul remords. Aucune raison de nous en faire. Puisque vous et moi nous ne sommes pas de fer.


  • ACTU & NOSTALGIE N°59

    Septembre.jpgRentrée des classes, vendanges, feuilles mortes, … Septembre a ses rites bien à lui, avec un cortège d’évocations dont le charme emprunte beaucoup à la nostalgie.

    En ce premier jour du mois, redécouvrons une petite récitation de saison, facile à apprendre, et si prompte à réveiller les sensations familières de l’automne, au fil de beaux jours qui savent encore se faire désirer.

    Septembre

    Voici venir le froid radieux de septembre :

    Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;

    Mais la maison a l’air sévère, ce matin,

    Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.

     

    Comme toutes les voix de l’été se sont tues !

    Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?

    Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois

    Que la bise grelotte et que l’eau même a froid.

     

    Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;

    Elles voudraient aller où les oiseaux s’envolent.

    Mais le vent les reprend et barre leur chemin ;

    Elles iront mourir sur les étangs demain.

     

    Comtesse de NOAILLES — Le Cœur innombrable (Paris, Calmann-Lévy éditeur, 1901)

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    Suivez ce lien pour lier connaissance avec cette poétesse — http://www.annadenoailles.org

     

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    Jacques GIMARD — Petit Cahier de Récitations – Jouez à réviser vos classiques !

    Paris, Hors collection, juin 2015, 18 x 23 cm, 5 €)

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  • BELLE RÉCITATION N°23

    09-septembre.jpgPuisque la nostalgie emprunte beaucoup de ses émotions au romantisme classique, accueillons la saison nouvelle avec un texte de Lamartine qui figura longtemps en bonne place dans la table des récitations de l’école républicaine.

    L’auteur associe son humeur au deuil de la nature, dans une débauche un rien exaspérante de sensibleries. Mais la magie du romantisme opère quand même, parce que les mots conspirent à mettre en scène un impressionnisme automnal tout en charme et en délicatesse.

     

    L’automne

    Salut, bois couronnés d’un reste de verdure !

    Feuillages jaunissants sur les gazons épars !

    Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature

    Convient à ma douleur et plaît à mes regards.

     

    Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire ;

    J’aime à revoir encor pour la dernière fois

    Ce soleil pâlissant dont la faible lumière

    Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois.

     

    Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,

    À ses regards voilés, je trouve plus d’attraits ;

    C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire

    Des lèvres que la mort va fermer pour jamais.

     

    Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,

    Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,

    Je me retourne encore, et d’un regard d’envie

    Je contemple ces biens dont je n’ai point joui.

     

    Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,

    Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau !

    L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !

    Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !

     

    Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie

    Ce calice mêlé de nectar et de fiel :

    Au fond de cette coupe où je buvais la vie,

    Peut-être restait-il une goutte de miel !

     

    Peut-être l’avenir me gardait-il encore

    Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu !

    Peut-être dans la foule une âme que j’ignore

    Aurait compris mon âme et m’aurait répondu !...

     

    La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;

    À la vie, au soleil, ce sont ses adieux ;

    Moi je meurs ; et mon âme, au moment qu’elle expire,

    S’exhale comme un son triste et mélodieux.

     

    Alphonse de LAMARTINE

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    JGlivre.jpgAutre morceau d’anthologie, en parfaite harmonie avec la saison, mon dernier opus bien sûr. Lors des promenades d’automne, ne devait-on pas ramasser les feuilles mortes de marronnier pour découvrir en classe « nos belles leçons de choses » ?

    Source : Jacques GIMARD — Nos belles leçons de choses (Hors Collection, août 2013, 120 pages, 22,5 sur 28,5 cm, 19 €)