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romantisme

  • P&V n°08

    À votre guise

    charles baudelaire,enivrez-vous,le spleen de paris,serge reggiani,romantisme,romantiquesAvec l’automne, la lumière devient plus fade, le ciel plus capricieux, l’air plus frais. En premier, les arbres annoncent la couleur. Et notre humeur s’en ressent, moins enjouée peut-être, plus portée aux états d’âme. Avec fougue et lyrisme, l’école romantique du XIXe siècle excellait à célébrer cette étrange communion entre l’homme et la nature. Bien plus que le rythme des saisons, c’est « l’horrible fardeau du Temps » qui vient nourrir son inspiration crépusculaire. Maître incontesté du genre, Charles Baudelaire.

     

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  • BELLE RÉCITATION N°23

    09-septembre.jpgPuisque la nostalgie emprunte beaucoup de ses émotions au romantisme classique, accueillons la saison nouvelle avec un texte de Lamartine qui figura longtemps en bonne place dans la table des récitations de l’école républicaine.

    L’auteur associe son humeur au deuil de la nature, dans une débauche un rien exaspérante de sensibleries. Mais la magie du romantisme opère quand même, parce que les mots conspirent à mettre en scène un impressionnisme automnal tout en charme et en délicatesse.

     

    L’automne

    Salut, bois couronnés d’un reste de verdure !

    Feuillages jaunissants sur les gazons épars !

    Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature

    Convient à ma douleur et plaît à mes regards.

     

    Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire ;

    J’aime à revoir encor pour la dernière fois

    Ce soleil pâlissant dont la faible lumière

    Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois.

     

    Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,

    À ses regards voilés, je trouve plus d’attraits ;

    C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire

    Des lèvres que la mort va fermer pour jamais.

     

    Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,

    Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,

    Je me retourne encore, et d’un regard d’envie

    Je contemple ces biens dont je n’ai point joui.

     

    Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,

    Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau !

    L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !

    Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !

     

    Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie

    Ce calice mêlé de nectar et de fiel :

    Au fond de cette coupe où je buvais la vie,

    Peut-être restait-il une goutte de miel !

     

    Peut-être l’avenir me gardait-il encore

    Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu !

    Peut-être dans la foule une âme que j’ignore

    Aurait compris mon âme et m’aurait répondu !...

     

    La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;

    À la vie, au soleil, ce sont ses adieux ;

    Moi je meurs ; et mon âme, au moment qu’elle expire,

    S’exhale comme un son triste et mélodieux.

     

    Alphonse de LAMARTINE

    Automne-.jpg

     

    JGlivre.jpgAutre morceau d’anthologie, en parfaite harmonie avec la saison, mon dernier opus bien sûr. Lors des promenades d’automne, ne devait-on pas ramasser les feuilles mortes de marronnier pour découvrir en classe « nos belles leçons de choses » ?

    Source : Jacques GIMARD — Nos belles leçons de choses (Hors Collection, août 2013, 120 pages, 22,5 sur 28,5 cm, 19 €)