Pourquoi puiser dans la nostalgie les seules références pédagogiques des leçons de morale ? Les nombreux articles de presse consacrés à la circulaire du ministre Luc Chatel, portant rétablissement de l’enseignement de la morale à l’école primaire, ne se posent pas la question. En clin d’œil malicieux au folklore scolaire, tous se plaisent à évoquer les souvenirs des générations précédentes, à l’appui de photos délicieusement vintage et d’exemples aussi cocasses qu’édifiants.
Le rituel de la leçon de morale amuse, son contenu intrigue, sa pertinence interroge : assez d’angles insolites pour offrir aux journalistes une façon originale d’évoquer la rentrée des classes de façon plus distrayante que s’y prête d’ordinaire ce dernier « marronnier » de l’été…
Comment faire du neuf avec du vieux ? Comment agrémenter un enseignement réputé jadis pour son austérité ? Quel regard les écoliers du XXIe siècle portent-ils sur les éternelles maximes de morale ?
Attendons les reportages sur une vraie leçon de morale à la mode 2011. S’ouvrira alors un autre débat où la nostalgie peinera à se reconnaître.
Source : France Soir, 7 septembre 2011
À MÉDITER —
Le bonheur, c’est continuer de désirer ce qu’on possède.
Saint Augustin
Pour les enseignant(e)s qui ne sauront pas trop s’y prendre, — même après avoir lu la circulaire — … mon livre s’impose comme la référence. Avec toute l’humilité que la morale oblige, bien sûr !
Jacques GIMARD — Cahier pratique de morale (Paris, Éditions Hors Collection, avril 2009, 15,5 sur 23,5 cm, 96 pages, illustrations NB, 12 €)