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polémique

  • ACTU & NOSTALGIE N°31

    Rambaud-01.jpgLa nostalgie briserait-elle les tabous ? La réponse jaillit, franche et limpide, dans un vieux manuel scolaire de la fin du XIXe siècle dont le titre semblerait sacrilège à la bien-pensance d’aujourd’hui : Petite histoire de la civilisation française.

    L’auteur, Alfred Rambaud, — ministre de l’Instruction publique deux années durant (1896-1898) —, loue le génie français au fil des générations, tel que l’ont façonné les vertus de l’effort, de la persévérance, du travail, de l’abnégation, de la créativité. Valeurs fédératrices, jadis, d’une certaine idée de la France.

    À en croire la polémique intello-bobo* que la locution « civilisation française » a suscitée récemment sous le regard complaisant du clergé médiatique, on mesure combien le mythe dominant du « cosmopolitisme angélique » proscrit la moindre référence à la fierté française…

    Raison suffisante pour puiser dans la nostalgie des exemples édifiants propres à suggérer que la civilisation française ne doit pas avoir honte d’elle-même… N’en déplaise aux beaux esprits qui prétendent nous dicter une certaine manière de penser.

     

    *NB- Cf. les liens ad hoc :


    EXTRAIT —

    « Autrefois, dans l’enseignement de l’histoire, on se préoccupait surtout des rois, de leurs batailles, de leurs traités, de leurs mariages. Ici, nous avons voulu faire surtout l’histoire de la nation française ; montrer comment se sont formés chez nous le pouvoir royal, le clergé, l’aristocratie, le peuple des villes et des campagnes ; quels progrès ont été accomplis dans les sciences, l’agriculture, l’industrie, le commerce.

    Ce livre contribuera, nous l’espérons, à faire connaître à nos enfants comment s’est formée et comment se maintient notre société française ; ce qu’ont fait nos ancêtres, la reconnaissance que nous devons à leur mémoire, et ce que nous sommes tenus de faire pour que la France reste digne de son passé. »

    Source : RAMBAUD (Alfred) — Petite histoire de la civilisation française depuis les origines jusqu’à nos jours

    (Paris, Armand Colin et Cie éditeurs, 6e édition, 1900)

    Rambaud-02.jpg

    §

    Couv-Jeu-Elections - copie.jpgSi la locution « civilisation française », vous enchante ou vous indigne, libre à vous de la glisser dans l’un des défis que vous pose LE JEU DES ÉLECTIONS, le seul jeu politique en vogue…

     3 à 6 joueurs

    160 cartes à distribuer

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    Fejtaine éditions

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    §

     Comme il est rare de savourer la nostalgie en chanson, ne boudons pas notre plaisir à partager les tendres émotions de La ruelle des morts de Félix-Hubert Thiefaine puisque l’auteur a « comme un bourdon qui résonne au clocher de sa nostalgie »…


     

  • BELLE RÉCITATION N°13

    Calvet-.jpgLa nostalgie recèle de curieuses pépites pédagogiques, comme l’illustre cette récitation pour le moins « stigmatisante », pour reprendre un mot à la mode.

    Les canons de la masculinité — dans le registre « Tu seras un homme » — proscrivaient jadis la moindre émotivité et rendaient toute idée de confort suspecte de la part d’un garçon.

    Le ton de cette étrange récitation tourne en dérision l’expression de la sensibilité, à une époque où elle était censée être l’exclusive du genre féminin. Une franche discrimination que la pédagogie assumait alors sans honte ni complexe… Preuve que l’éducation morale campe sur les certitudes de son temps, pour le meilleur comme pour le pire.

     

    Monsieur Douillet

     

    Monsieur Douillet a bonne mine,

    Le teint frais d’un rose naissant :

    On mettrait sa chair en tartine

    Tant elle a l’air appétissant.

     

    Il est gras comme un coq en pâte ;

    Dans ses habits tout est rempli.

    Mais ce garçonnet que l’on gâte

    N’est bien qu’à table ou dans son lit.

     

    L’hiver, quand le froid nous assiège,

    Tout fourneau devient son voisin ;

    Il attend, pour toucher la neige,

    Des gants fourrés du magasin.

     

    En été, Monsieur s’exténue ;

    Et dès qu’il se met au travail,

    Il a trop chaud, il souffle et sue :

    Passez-lui donc un éventail !

     

    Pour une épine qui le blesse,

    Le voilà les yeux à l’envers.

    Vite des sels ! Une compresse !

    Monsieur se pâme ! Il a ses nerfs !

     

    Un rien lui fait des peurs extrêmes :

    Peur des chutes, peur d’un faux pas,

    Peur des coups, peur des gestes mêmes.

    C’est du verre, n’y touchez pas !

     

    Douillet, puisqu’ainsi je le nomme,

    C’est en vain qu’un jour, mon garçon,

    Tu porteras barbe au menton.

    Tu ne seras jamais un homme.

     

    Maurice MOREL — Violettes et Primevères (Paris, Larousse éditeur, s.d.)

    Récitation extraite d’un manuel scolaire : CALVET (J.) & LAMY (R.) — Le Français par la lecture expliquée – cours moyen (Paris, J. de Gigord éditeur, 5e édition, 1934)

    Jeune homme-.jpg

     

  • RASSURANTS HÉROS !

    Héros Histoire.jpgPourquoi la nostalgie deviendrait-elle soudainement suspecte lorsqu’elle jette un regard sur la réforme de l’enseignement de l’Histoire pour les classes de collège ?

    Jadis, il était de bon ton de dénigrer l’enseignement laïcard, ânonnant aux écoliers de nos lointaines colonies l’histoire de « nos ancêtres les Gaulois »

    Aujourd’hui, un cénacle de pédagos-intellos niveau bac+30 — beaucoup plus intelligents que nous tous, bien sûr — veut nous convaincre que le temps est venu d’enseigner aux petits Français « l’histoire de nos frères d’Afrique avant l’arrivée des méchants colons ».

    Que signifie cette introduction d’éléments des civilisations africaines dans les programmes du collège ? Est-ce un tribut pédagogique à payer à l’inénarrable devoir de repentance ? Est-ce un alibi commode pour inventer un « nouveau modèle national », capitulant face aux réflexes communauristes qui minent peu à peu notre République une et indivisible ? Est-ce une énième réforme pour démontrer que nos brillants chercheurs en sciences de l’éducation ont enfin trouvé une raison d’exister ?

    Le mystère est entier. Et je n’aurai pas la prétention d’arbitrer ce débat pédagogique qui agite nos élites, toujours en quête de « signal fort », pour mieux dissimuler leurs faibles convictions.

    Celles et ceux qui préfèrent renouer avec la vraie histoire de France, avec nos héros, — leur panache, leurs vertus, leurs exploits, — préféreront bien sûr un vrai livre d’Histoire,  comme le propose mon dernier ouvrage*. Juste un conseil de lecture, comme cela, par hasard…

    *Les Héros de l’Histoire de France, de Vercingétorix à de Gaulle (Paris, Éditions Hors Collection, septembre 2010,  15,5 sur 23,5 cm, 160 pages, illustrations NB, 14,90 €)

    Pour celles et ceux qui aiment culpabiliser, Cf. cet article, étonnant ou affligeant, selon les goûts :

    http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2010/09/13/une-nouvelle-polemique-sur-l-enseignement-de-l-histoire-en-classe-de-5e_1410216_3232.html

    Pour celles et ceux qui souhaitent réagir, Cf. cette initiative, sans garantie de résultat :

    http://www.histoire-avenir.fr/

    Clio-08.jpg