Parce que la nostalgie aime aussi le bonheur,
Jacques Gimard
vous souhaite
une belle année 2011,
paisible et souriante…
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Parce que la nostalgie aime aussi le bonheur,
Jacques Gimard
vous souhaite
une belle année 2011,
paisible et souriante…
Comme la nostalgie aime côtoyer l’insolite, amusons-nous à réinventer la magie de Noël, une fête depuis trop longtemps abandonnée au rite païen du consumérisme ahuri.
Justement, la scène se passe dans un centre commercial, un endroit sans âme par excellence, là où l’anonymat et l’indifférence ne laissent d’ordinaire aucune place à la poésie.
Soudain, dans une foule de consommateurs affamés, jaillit une voix cristalline, aussitôt relayée par d’autres cordes vocales. Divine surprise d’une chorale embusquée dans un temple de la mal-bouffe. Quelques minutes de grâce, et le sacré se joue du profane. Noël recouvre sa religiosité, candide et enchanteresse. Prodige de Maître Haendel par-delà les siècles…
Le gaullisme relèverait-il de la nostalgie ? La question n’est pas trop déplacée au lendemain du 18 juin, date éponyme de celui qui incarne à jamais l’âme de la Résistance française.
Place singulière que celle occupée par Charles de Gaulle dans le Panthéon de nos héros républicains…
Impossible aujourd’hui d’ouvrir un débat serein sur la dimension héroïque de ce militaire félon.
Tout juste cinq mois après son célèbre appel, il se proclame chef des Français libres et il crée l’Ordre de la Libération. Bien décidé qu’il est à écrire sa propre légende… Étrange curiosité de notre histoire de France : rares sont les personnages historiques proclamés héros de leur vivant !
Cette posture héroïque, si singulière dans notre mémoire collective, a de quoi intriguer les jeunes générations. Parce qu’elles n’ont pas baigné dans l’hagiographie gaulliste, elles s’interrogent tout naturellement sur l’opportunité de ce culte mémoriel :
— Est-ce la divine providence ou un troublant concours des circonstances qui a forgé l’épopée gaulliste ?
— La geste gaullienne – avec ses dogmes, ses légendes, ses gardiens du temple — permettrait-elle à « ceux qui n’ont pas vécu cette époque » de porter un regard froid et lucide sur cet homme d’État dont le pragmatisme a souvent servi d’alibi aux pires reniements ?
— Sous son génie de passer outre, L’homme de 18 juin n’a-t-il pas construit son ambition en écartant de son chemin tous ceux qui pouvaient lui faire de l’ombre — dans l’ordre : Pétain, Giraud, La Rocque, Leclerc, Soustelle etc… — ?
— Existerait-il, un de Gaulle « consensuel et respectable » — l’homme du 18 juin — et un de Gaulle « sulfureux et contestable » — le président épris de plébiscites — ?
Toutes ces questions nous interrogent sur la dimension vraiment héroïque du personnage, si tant est que l’héroïsme puisse répondre à des critères atemporels…
Pour les adorateurs de l’homme du 18 juin, un nouveau rite s’offre à eux : la Monnaie de Paris met en circulation une pièce de deux Euros à l’effigie du général. Avoir de Gaulle en poche, quelle plus belle façon de lui vouer son éternelle reconnaissance, telle une médaille miraculeuse !
Les gaullistes repentis, eux, veilleront à la dépenser sans scrupule, juste pour le plaisir de relancer la consommation…