ACTU & NOSTALGIE N°52

Comme la nostalgie n’a même pas peur des gros mots, elle assume haut et fort le vent patriotique que janvier a soufflé sur notre pays, à en croire les zélés thuriféraires de notre union nationale.

Patrie est vraiment un joli mot que l’Instruction publique avait jadis à cœur de décliner dans les manuels scolaires, dès qu’il s’agissait d’apprendre à lire, écrire, compter... et apprendre la France sur le socle commun de nos valeurs ancestrales.

Les livres de géographie eux aussi mettaient en scène ce catéchisme républicain, comme le restitue mon tout dernier Petit Cahier de Géographie… riche d’exercices instructifs pour mieux s’imprégner des atouts physiques et humains de « notre cher et vieux pays ».

« En nationalité, c’est tout comme en géologie, la chaleur est en bas ; aux couches inférieures, elle brûle », prévenait Jules Michelet (Le Peuple – 1846).

Bien sûr, toute ressemblance avec notre désespérance républicaine serait purement fortuite. Encore que…

 

Jacques GIMARD — Petit Cahier de Géographie – Jouez à réviser vos classiques !

(Paris, Hors collection, janvier 2015, 18 x 23 cm, 5 €)

 

Découvrez ce cahier d’antan sur le site de mon éditeur —

http://www.horscollection.com/site/petit_cahier_de_geographie_&100&9782258116672.html

 

ACTU & NOSTALGIE N°51

Sentencieuse la nostalgie ? Elle le devient soudain, en ces temps sombres où notre République — ébranlée mais debout — vit le crépuscule de l’angélisme socialo-libertaire…

Étrange paradoxe que ce sursaut national communiant au tragique destin d’un journal satirique : les mêmes qui louent les « valeurs libertaires », — sous prétexte qu’on peut rire du tout sans même chercher à mesurer la limite entre moquerie et humiliation — en appellent aux « valeurs de la République », celles où Liberté, Égalité et Fraternité ont besoin de l’autorité de l’État pour s’affirmer partout et à l’égard de tous.

Jusqu’à preuve du contraire, dans notre histoire nationale, le credo républicain n’a jamais pu s’accommoder de la pensée libertaire… Et vice-versa. Puisque leurs aspirations sont profondément incompatibles, au regard des exigences que pose l’ordre public.

Pas étonnant alors si ce paradoxe dialectique participe à la confusion des discours officiels où la « tolérance » devient synonyme d’abdication et où la « diversité multi-culturelle » suggère le renoncement à la « République une et indivisible » si chère à notre Constitution.

Jadis, au temps de la vraie école républicaine, la pédagogie arborait des valeurs propres à forger la conscience individuelle. Les droits avaient pour contrepartie les devoirs. L’écolier était un apprenti-citoyen respectueux des  keufs et des meufs. La France était à la fois un peuple et un territoire, pétris d’une même culture. Elle cultivait le sentiment national et l’amour de la patrie. Autant de « gros mots » qu’il est sacrilège aujourd’hui de prononcer, par peur de « stigmatiser » celles et ceux qui ne veulent pas s’y reconnaître.

Défiant notre bien-pensance contemporaine, mon tout dernier Petit Cahier de Dictées assume sans complexe sa fibre républicaine en proposant des exercices riches de vertus civiques… qui donneront encore des boutons aux thuriféraires de la pensée libertaire.

Alors loin du panurgisme ambiant, — et au nom de ma liberté d’expression — je confesse que je suis juste un peu Charlie !

 

Jacques GIMARD — Petit Cahier de Dictées – Jouez à réviser vos classiques !

(Paris, Hors collection, janvier 2015, 18 x 23 cm, 5 €)

Découvrez ce cahier d’antan sur le site de mon éditeur —

http://www.horscollection.com/site/petit_cahier_de_dictees_&100&9782258116665.html

Éducation morale, deux mots qui indisposent nos penseurs libertaires...

Une dictée sur la patrie, qui oserait aujourd’hui ?

 

ACTU & NOSTALGIE N°49

À la tête d’une gigantesque administration-usine à gaz autogérée par les syndicats, notre 51^e ministre de l’Éducation nationale sous le V^e République, l’inénarrable Najat Valaud-Belkacem, parvient à exister au gré de spectaculaires effets d’annonce pavés de bonnes intentions.

Après le projet (génial) de supprimer les notes à l’école, — voulant prévenir les traumatismes liés à cette pratique « stigmatisante », selon la dialectique socialiste dans l’air du temps —, voilà qu’elle présente sa « stratégie mathématiques » aux fins de « donner le goût des maths aux élèves ».

« Développer des approches nouvelles », « utiliser des problèmes ancrés dans le réel », « rendre les maths plus ludiques » : ces trois pistes sont-elles si révolutionnaires ? Ne viendraient-elles flatter cette tendre nostalgie qui jaillit des vieux manuels d’arithmétique de la III^e République ? Rivés sur le seul objectif de préparer les élèves au Certificat d’études primaires, les éditeurs scolaires savaient alors rendre pratique une discipline orientée sur les divers registres de la vie professionnelle.

Grâce à mon Petit Cahier d’Arithmétique, ayant la bonne idée de devancer ses envies réformatrices, Madame le ministre de l’Éducation nationale n’aura pas besoin de réunir des comités d’experts et autres commissions Théodule pour jeter les bases d’un nouveau support pédagogique. Il existe déjà. Il redonne le goût des maths, de façon légère et ludique. Il est en vente dans toutes les librairies.

Alors peut-être pourrais-je prétendre à un poste de conseiller ministériel dans cette belle usine de gaz, si habituée à brasser de l’air pour refouler du vide ?

 

— Lisez l’interview « fondatrice » de Madame Valaud-Belkacem — 

http://www.20minutes.fr/societe/1494195-20141203-faut-donner-gout-maths-eleves

— Découvrez mon cahier d’antan sur le site de l'éditeur —

http://www.horscollection.com/site/petit_cahier_d_arithmetique_&100&9782258114890.html

Jacques GIMARD — Petit Cahier d’Arithmétique – Jouez à réviser vos classiques !

(Paris, Hors collection, octobre 2014, 18 x 23 cm, 5 €)

Source : Cahier de devoirs de Roger Robin, 12 ans, 6 octobre 1914