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Ma bibliothèque - Page 21

  • PAGE D'HISTOIRE N°5

    Gambetta 01.jpgPourquoi la nostalgie ne servirait-elle pas à réveiller des commémorations oubliées ?

     Jadis, le 4 septembre comptait parmi les grandes dates de l’Histoire de France.

    Aujourd’hui, elle n’inspire même plus les laïcards les plus zélés…

    Est-ce parce que la République, si bien admise et installée, ne mérite plus d’être célébrée ?

    Ou parce que l’adoption de nos institutions républicaines, en 1877, procède d’un capricieux retournement de la représentation nationale, à l’image des combinaisons politiciennes dont notre « cher et vieux pays »  a le secret ?

    Ou encore parce qu’elle évoque une douloureuse défaite militaire qu’il serait indécent, ou peu glorieux, de remémorer ?

    Chacune de ces questions tient sans doute une part de la réponse…

     Alors plutôt que de nous inventer de belles excuses, prenons plaisir à feuilleter nos vieux manuels scolaires qui nous expliquent, avec une grandiloquence toute patriotique, combien nos ancêtres ont souffert pour enfanter ce curieux régime.

    Hommage à de vrais pédagogues qui n’avaient pas besoin d’inventer un « devoir de mémoire » pour enseigner l’Histoire de France.

     

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     EXTRAIT –

     Au mois de juillet 1870, Napoléon III déclare la guerre au roi de Prusse. Mais plusieurs princes allemands s’allient à celui-ci contre la France. Napoléon III, au contraire, n’a aucun allié.

    La guerre franco-allemande commence très mal pour les Français et aboutit rapidement à une catastrophe : l’armée française est encerclée par l’armée allemande dans le nord de la France, à Sedan. Napoléon III lui-même est fait prisonnier.

    Le désastre de Sedan entraîne la fin du Second Empire : le 4 septembre, Gambetta et les autres chefs républicains proclament le rétablissement de la République. Cependant, ils n’ont pas le temps d’organiser le nouveau gouvernement républicain. Il faut en effet avant tout continuer la guerre.

    En octobre 1870, Paris est assiégé par les  Allemands. Gambetta décide de sortir de Paris pour pouvoir diriger la guerre. Il quitte la ville assiégée dans un ballon. Malgré tous le efforts de Gambetta, la France subit de nouvelles défaites avec la Prusse en 1871. Elle doit céder au roi de Prusse l’Alsace et la Lorraine.

     

    Source : BONIFACIO (A.) & MARÉCHAL (P.) – Histoire de France - cours élémentaire et moyen - (Paris, Classiques Hachette, 1956)

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  • RAVISSANTE RÉCITATION N°4

    Rentrée Geo.jpgEn ce jour de rentrée des classes, la nostalgie se veut compatissante.

     Retrouver les copains, c’est jamais triste.

    Mais retourner à l’école, ce n’est pas vraiment gai.

     Par-delà le siècle, cette journée si particulière se plie aux mêmes rites et transporte les mêmes émotions.

     Un de mes poètes préférés nous invite à en partager la mélancolie, sans laquelle le charme de la « vraie rentrée » serait rompu.

     Une pensée émue pour toutes celles et tous ceux qui se reconnaîtront au fil de cette ravissante récitation…

     

     

     

     

    PREMIÈRE SOLITUDE

     

    On voit dans les sombres écoles

    Des petits qui pleurent toujours.

    Les autres font leurs cabrioles :

    Eux, ils restent au fond des cours.

     

    Leurs blouses sont très bien tirées.

    Leurs pantalons en bon état,

    Leurs chaussures toujours cirées ;

    Ils ont l’air sage et délicat.

     

    Les forts les appellent des filles,

    Et les malins des innocents :

    Ils sont doux, ils donnent leurs billes,

    Ils ne seront pas commerçants.

     

    Les plus poltrons leur font des niches,

    Et les gourmands sont leurs copains ;

    Leurs camarades les croient riches,

    Parce qu’ils se lavent les mains.

     

    Ils frissonnent sous l’œil du maître,

    Son ombre les rend malheureux ;

    Ces enfants n’auraient pas dû naître,

    L’enfance est trop dure pour eux !

     

    Oh ! la leçon qui n’est pas sue,

    Le devoir qui n’est pas fini !

    Une réprimande reçue,

    Le déshonneur d’être puni !

     

    SULLY PRUDHOMME.- Les solitudes (1889)

     

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  • PAGE D'HISTOIRE N°4

    Paris brûle 01.jpgComme chaque année, au fil des grandes pages de l’histoire de France, le service public télévisuel accomplit sa mission commémorative.

    L’énième rediffusion de « Paris brûle-t-il ? », jeudi 21 août, participe à cette discrète page culturelle qui suffira à réveiller, l’espace d’un soir avachi sur notre canapé, le vague souvenir de la Libération de Paris.

    Même si cette « grande fresque » a quelque peu vieilli, elle brille à présent d’un charme suranné, comme seule la nostalgie sait embellir le septième art.

    Certes, l’insertion d’images authentiques de la Libération rend un peu plus maladroite la théâtralité des combats reconstitués.

    Certes, le scénario fait peut-être la part un peu trop belle à la légende intouchable de la division Leclerc.

    Certes, on se surprend, plutôt qu’à suivre la vraie-fausse intrigue, à dévisager les vieilles gloires de notre patrimoine cinématographique.

    Mais dès que défile le générique, on a l’impression de refermer ces vieux manuels scolaires des années 1950. Dans la même veine héroïque, ils ont façonné le tableau historique des 24 et 25 août 1944, tout à l’honneur de la « Résistance parisienne » qui, dans la pédagogie politiquement correcte de l’époque, vole souvent la vedette aux troupes alliées. Comme si la France savourait sans pudeur la joie de s’être libérée toute seule…

     

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    EXTRAIT –

     Le 6 juin 1944, sur les plages de Normandie, des milliers de navires débarquèrent des armées françaises (sic), anglaises, américaines, avec un matériel considérable de canons et de chars blindés. Après deux mois de combats, elles approchèrent de Paris.

    Alors, Paris se souleva. Hommes, femmes, enfants élevèrent des barricades. On vit des jeunes gens sans armes attaquer des tanks et des camions ennemis. Enfin, le 24 août 1944, les chars du général Leclerc entrèrent dans la capitale, pendant que les cloches sonnaient à toute volée. Fous de joie, les Parisiens riaient, pleuraient, chantaient la Marseillaise, criaient : « Vive la France ! ». Ils étaient libres.

    Le lendemain, le général de Gaulle entra dans Paris.

     Source : AUDRIN (E.) & DECHAPPE (M. & L.) – Notre France, son Histoire - Cours élémentaire des écoles primaires 

    (Paris, Editions Lavauzelle, 1968)

     

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