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  • ACTU & NOSTALGIE N°41

    Le Mouv-01.jpgComme la nostalgie aime revenir aux (bonnes) sources, signalons la publication de Passez le Certif’ (éditions Hors Collection), 2e édition de mon manuel Vive le Certif, paru en 2004.

    Dictées, rédaction, arithmétique, morale, instruction civique, géographie, histoire, leçons de choses, économie domestique : amusez-vous en famille ou entre amis à repasser les vraies épreuves de la grande époque du Certificat d’études. Tout ce qu’il n’était pas, jadis, permis d’ignorer. Assez de quoi pour « coller la honte » à nos bacheliers du XXIe siècle…

    Juste pour l’anecdote, tendez l’oreille sur la radio LE MOUV’ dont je comptais parmi les invités du jour. Entre boutades un peu faciles et sketches admirablement ciselés, la joyeuse bande de La Morinade a voulu, elle aussi, passer le Certif’. Avec succès bien sûr… et presque sans anti-sèche.

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    Source : Jacques GIMARD — Passez le Certif’

    (éditions Hors Collection, mai 2013, 12x21 cm, 232 pages, 9,90 €)


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  • BELLE RÉCITATION N°19

    05-mai.jpgComme la nostalgie voue une certaine sympathie aux poètes maudits, profitons de ce printemps maussade pour évoquer l’œuvre d’Emmanuel Signoret qui, entre autres trésors de l’imagination, a su trouver des mots souriants pour louer les vertus de la pluie au mois de mai…

    Cet auteur provençal, mort trop jeune — en 1900, à l’âge de vingt-huit ans — pour se faire un nom dans les cercles littéraires parisiens qu’il fréquentait assidument, connut une éphémère gloire posthume grâce à André Gide qui sélectionna un douzaine de ses poèmes dans son Anthologie de la poésie française, publiée en 1949. 

    Ironie suprême d’une notoriété tardive : le recueil de ses Poésies complètes ne fut publié qu’en 1908. Preuve que si la valeur n’attend pas le nombre des années, la reconnaissance oublie parfois le valeureux de son vivant…


    Averse de mai

    Les demeures du jour s’écroulent ; leurs décombres

    Fument sur la montagne. Ah ! quel affreux tison

    Transforme en blocs cendreux de nuages et d’ombres

    Les tempes d’or léger où riait la maison.

     

    Bientôt sur les ormeaux, les rochers, les mers sombres,

    Sur la prairie en fête et la blanche maison,

    Pluie ! on entend sonner ta lyre aux riches nombres

    Dont les cordes sans fin traînent sur l’horizon.

     

    Mais soudain sur ton char aux rayonnantes roues

    Tu t’élances, soleil, tu bondis, tu secoues

    De tes flambeaux mortels la  frayeur et l’amour.

     

    Tes coursiers de la pluie ont gonflé leurs poitrines ;

    Toi, le laurier au front, de tes mains purpurines,

    Riant, tu rebâtis les demeures du jour.

     

    Emmanuel SIGNORET.- Poésies complètes (Paris, Mercure de France éditeur, 1908)

     

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