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  • ACTU & NOSTALGIE N°43

    Ducoudray-01.jpgComme la nostalgie n’oublie jamais de sourire au hasard, ne boudons pas le plaisir de présenter notre dernière trouvaille à propos du Certificat d’études, en clin d’œil à la récente publication de Passez le Certif.

    En 1895, sous la signature de l’historien laïcard Gustave Ducoudray, la Librairie Hachette édite un Journal de classe, sous forme de livrets mensuels, présentant les « leçons et exercice de Morale, d'Arithmétique, de Grammaire, d’Histoire, etc. », à la façon des annales dont les éditeurs exploiteront bien plus tard le filon.

    D’octobre à juillet, l’élève-candidat se mesurait au programme complet du terrible examen : un vrai « certificage » préfigurant le « bachotage » de notre génération… Avec l’espoir serein de prendre  l’ascenseur social aussitôt le diplôme en poche.

     

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    Source : DUCOUDRAY (G.) Le Journal de classe – cours moyen et certificat d’études

    (Paris, Librairie Hachette & Cie, 1895)


    La réponse à l’épreuve de morale du 15 juin dernier

    Certif-JG-.jpgQuelles sont les qualités qui font un bon ouvrier ?

    Un bon ouvrier fait consciencieusement tout ce qu’il s’est chargé de faire ; il aime son métier et il tâche de se perfectionner chaque jour ; on ne le voit pas changer de patron à chaque instant ; il fuit le cabaret.

    Quelles sont les qualités qui font un bon patron ?

    Un bon patron est juste envers ses ouvriers et il les traite avec égards. Il leur vient en aide dans les jours de chômage ou de maladie.

    Source : DUPUY (Chales) — L’année du certifcat d’études – Livret d’éducation morale ( Paris, Librairie Armand Colin, 7e édition, 1905)


     


     

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  • ACTU & NOSTALGIE N°42

    Generique-Canal.jpgPuisque juin rime avec examens, la nostalgie nous invite, avec un sourire en coin, à comparer les bacheliers d’aujourd’hui et les certifiés de jadis. Quel était le bagage minimum de connaissances que devaient acquérir nos grands-parents au terme de leur scolarité ? Étaient-ils plus instruits que nous à l’âge de douze ans ? Pourquoi le Certificat d’études primaires du XXe siècle était-il plus « diplômant » que le baccalauréat du XXIe siècle ?  Ces questions ne cesseront jamais d’animer les débats en famille…  

    En cette période de bachotage, les journalistes aiment revenir à l’ombre de ce « marronnier » pré-estival. Une aubaine pour la promotion de mon opus Passez le Certif, auquel le Grand Journal de Canal + vient de consacrer une sympathique chronique. Preuve que la magie du Certif n’a pas son pareil pour nous complexer et nous amuser.

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    Cf. la chronique ad hoc à la 17e minute de cette vidéo http://player.canalplus.fr/#/88661 


    Juste pour vous exercer, une petite épreuve orale de morale. Accordez-vous cinq minutes de réflexion pour répondre à ces deux questions :

    Quelles sont les qualités qui font un bon ouvrier ?

    Quelles sont les qualités qui font un bon patron ?

    Réponses dans un prochain billet, à la fin du mois...

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    Source : Jacques GIMARD — Passez le Certif’ (éditions Hors Collection, 2013, 12x21 cm, 232 pages, 9,90 €)


  • BELLE RÉCITATION N°20


    juin.jpgLa nostalgie voue une certaine tendresse aux poètes maudits, remarquions-nous dans une précédente rubrique. Alors retrouvons, au hasard de ce rendez-vous poétique mensuel, un autre poète méconnu : Charles Guérin (1873-1907), emporté à l’âge de trente-trois ans par une tumeur au cerveau.

    Ce lorrain germanophile, licencié en allemand, amoureux de Bayreuth, admirateur inconditionnel de Richard Wagner, sillonne l’Europe entière malgré une santé fragile que son état mélancolique, source majeure de son inspiration, ne viendra pas arranger.

    Grâce à son éditeur Mercure de France, il rencontre Francis Jammes qui deviendra son « maître-à-poétiser », défrichant un nouveau sentier littéraire qui ose s’affranchir du mouvement parnassien encore en vogue.

    Le choix de ce sonnet répond aux charmes éternels de la récitation : la musicalité des vers rythme la délicatesse de l’ondée, la magie des mots exhausse le parfum de la terre après l’orage. Un avant-goût d’été, comme une envie qui ne veut plus se faire attendre…

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    Après la pluie… en juin

     

    Il a plu. Soir de juin. Écoute,

    Par la fenêtre large ouverte,

    Tomber le reste de l’averse

    De feuille en feuillé, goutte à goutte.

     

    C’est l’heure choisie entre toutes

    Où flotte à travers la campagne

    L’odeur de vanille qu’exhale

    La poussière humide des routes.

     

    L’hirondelle joyeuse jase.

    Le soleil déclinant se croise

    Avec la nuit sur les collines ;

     

    Et son mourant sourire essuie

    Sur la chair pâle des glycines

    Les cheveux d’argent de la pluie.

     

    charles-guerin.jpgCharles GUÉRIN —

    Le cœur solitaire (Paris, Mercure de France, 1898)



     

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