Rentrée des classes, vendanges, feuilles mortes, … Septembre a ses rites bien à lui, avec un cortège d’évocations dont le charme emprunte beaucoup à la nostalgie.
En ce premier jour du mois, redécouvrons une petite récitation de saison, facile à apprendre, et si prompte à réveiller les sensations familières de l’automne, au fil de beaux jours qui savent encore se faire désirer.
Septembre
Voici venir le froid radieux de septembre :
Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;
Mais la maison a l’air sévère, ce matin,
Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.
Comme toutes les voix de l’été se sont tues !
Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?
Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois
Que la bise grelotte et que l’eau même a froid.
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elles voudraient aller où les oiseaux s’envolent.
Mais le vent les reprend et barre leur chemin ;
Elles iront mourir sur les étangs demain.
Comtesse de NOAILLES — Le Cœur innombrable (Paris, Calmann-Lévy éditeur, 1901)
Suivez ce lien pour lier connaissance avec cette poétesse — http://www.annadenoailles.org
Vous recherchez des récitations évoquant l’enfance ou le rythme des saisons ? Procurez-vous vite mon Petit Cahier de Récitations, en vente dans les bonnes librairies.
Jacques GIMARD — Petit Cahier de Récitations – Jouez à réviser vos classiques !
Paris, Hors collection, juin 2015, 18 x 23 cm, 5 €)
Découvrez ce cahier d’antan sur le site de mon éditeur
http://www.horscollection.com/site/petit_cahier_de_recitations_&100&9782258118607.html