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école - Page 4

  • ACTU ET NOSTALGIE N°21

    Conscience - copie.jpgLa nostalgie serait-elle mauvaise conseillère ? Nous sommes en droit de nous interroger pour ce qui regarde le retour de la morale à l’école, tel que le préfigure une circulaire de l’Éducation nationale (encore une !) pour la rentrée 2011.

     Cf. écho de presse in Le Figaro de ce jour — Le figaro-P-1-22-06-2011.jpg

     Plutôt que nous demander si « c’était vraiment mieux avant », ou même s’il est urgent d’y revenir, trois vérités têtues viennent hélas « donner un méchant coup de vieux » à cette louable initiative ministérielle…

     — Première vérité : sans leur faire injure, nos instituteurs d’aujourd’hui n’ont plus la prestance des « hussards noirs de la République », chers à Péguy. Sur le plan social, cette fonction incarnée ne jouit plus du prestige d’antan. Maintenant que la justice s’en mêle, la dignité vestimentaire de nos enseignants est déjà une cause perdue puisque la Cour d’appel de Paris a reconnu tout récemment qu’un enseignant affublé d’un bermuda, sous prétexte qu’il fait très chaud, est habilité à faire son cours… Mais l’arrêt ne précise pas si le magistrat était en short au moment du délibéré.

     — Deuxième vérité : la morale, conçue jadis comme la « science des devoirs », participait à la promotion de la méritocratie républicaine. Pour prétendre devenir un bon citoyen, il  fallait être bien instruit et bien élevé. À l’école, les cours de morale s’accompagnaient d’une consécration rituelle en fin d’année. La cérémonie de distribution des prix saluait autant les mérites de l’enfant travailleur que les vertus de l’enfant serviable. Les prix de camaraderie et de politesse n’étaient-ils pas aussi enviés que les prix de rédaction et d’histoire-géographie ? Si l’Éducation nationale veut renouer efficacement avec la morale à l’école,  pourquoi ne pas aller jusqu’au bout du symbole républicain : rétablir le cérémonial de la distribution des prix ?

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    — Troisième vérité : les cours de morale proposaient à l’élève un modèle référentiel de comportement, promis à lui livrer les clefs de la considération, à défaut de lui ouvrir les portes de la réussite sociale…

    Puisque nos élites ne montrent pas toujours l’exemple, puisque la morale, si gentillette et naïve, campe aux antipodes des turpitudes de notre monde moderne, comment redonner un souffle de vie aux maximes écrites sur le tableau noir ? C’est à la fois le drame et l’honneur des leçons de morale : prôner des valeurs que nargue à l’envi la dictature ricanante du fric facile et de la jouissance immédiate. Faut-il alors abdiquer ? Faut-il persévérer ?

    Comme l’indignation est dans « l’air du temps », choisissons alors de résister. Osons rêver à un monde meilleur. Laissons-nous bercer par ces belles maximes de morale, avec le plaisir de nous acheter une conduite, au nez et à la barbe des tricheurs…

    Même si tout était mieux avant. Même si rien ne sera jamais comme avant. Foi de nostalgique !

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    À MÉDITER —

    « Mes enfants, les proverbes que vous voyez au mur de cette classe correspondaient peut-être jadis à une réalité disparue. Aujourd’hui, on dirait qu’ils ne servent qu’à lancer la foule sur une fausse piste pendant que des malins se partagent la proie ; si bien qu’à notre époque le mépris des proverbes, c’est le commencement de la fortune… »

    Marcel PAGNOL — Topaze (1928)

     

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    Pour les enseignant(e)s en quête de pédagogie à l’endroit des maximes de morale, mon livre est bien sûr une référence… Avec la modestie que la morale oblige, bien sûr !

    Jacques GIMARD — Cahier pratique de morale (Paris, Éditions Hors Collection, avril 2009, 15,5 sur 23,5 cm, 96 pages, illustrations NB, 12 €)

     

     

  • IMMUABLES HÉROS...

    Héros Histoire.jpgAppliquée à l’enseignement de l’histoire, la nostalgie serait-elle bonne conseillère ? C’est la question — presque sacrilège — que Jean Sévillia ose suggérer dans un article paru dans Le Figaro Magazine, un hebdomadaire assez bien-pensant comme je les aime…

    Ce brillant article, au titre désenchanté — « L’école en panne, le passé décomposé » — détecte les vraies raisons de la décrépitude de l’enseignement de l’histoire à l’école de la République, dans la mouvance post-soixante-huitarde d’enseignants qui croyaient judicieux de soumettre aux collégiens et aux lycéens des « axes problématiques », reposant sur l’analyse de « documents » disparates, alors que les élèves ignoraient tout de la chronologie et des institutions de l’époque soumise à leur jugement.

    Sans échelle chronologique, sans repères factuels, sans figures éponymes, l’enseignement de l’histoire est-il concevable ? La réponse ne laisse guère de place au doute. Voilà pourquoi le panthéon de nos héros restera pour longtemps inébranlable. Juste un indice pour s’en persuader : l’article cite en référence mon dernier ouvrage*. Preuve que la nostalgie a parfois voix au chapitre…

    *Les Héros de l’Histoire de France, de Vercingétorix à de Gaulle (Paris, Éditions Hors Collection, septembre 2010,  15,5 sur 23,5 cm, 160 pages, illustrations NB, 14,90 €)

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    Pour consulter l'article ad hoc — Figaro.zip

     

     

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  • GLOIRE À NOS HÉROS !

    Clio-01.jpgAu moment où une énième réforme de l’enseignement de l’Histoire dans les classes de collège menace d’évincer des manuels scolaires certaines grandes figures de notre histoire nationale, j’ose me faire complice de la malicieuse nostalgie pour célébrer nos héros de l’Histoire de France !

    À la mode d’antan, mon dernier ouvrage vous propose de retrouver les pages glorieuses de notre mémoire collective, si loin de notre pathétique dictature  du "politiquement correct".

    Au fil de jolies gravures, d’anecdotes amusantes, d’exercices ludiques, ce cahier pratique d’Histoire de France renoue avec les valeurs fondatrices de l’identité française, là où les sacrifices et les exploits, le courage et le panache ont fait rêver plusieurs générations d’écoliers.

    Parce que l’Histoire savait jadis transmettre des valeurs et montrer "le droit chemin"

    Deux vertus devenues étrangement suspectes en notre XXIe siècle apatride.

     

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     Jacques GIMARD — Les Héros de l’Histoire de France, de Vercingétorix à De Gaulle

    (Paris, Éditions Hors Collection, septembre 2010, 15,5 sur 23,5 cm, 160 pages, illustrations NB, 14,90 €)

     

    Si vous souhaitez organiser une conférence autour de cet ouvrage, contactez l’auteur…

     

    EXTRAIT — Les leçons du passé

    La patrie, c’est le lien qui nous rattache aux ancêtres. Les nations, comme les individus, ont leurs vertus et leurs faiblesses, et l’histoire vous a appris que dans la vie des États toute bonne action a sa récompense, mais que toute faute se paye tôt ou tard. Profitez des leçons du passé, remplissez bien vos obligations de Français, et vous transmettrez à vos successeurs le patrimoine national amélioré et embelli. N’écoutez pas les insensés qui prêchent l’indifférence pour la patrie et la désertion du drapeau : vous ressembleriez à ces fils méchants et ingrats qui battent leur mère, oubliant qu’ils lui doivent tout.

    Source : AUGÉ (Claude) & PETIT  (Maxime) — Deuxième livre d’Histoire de France (Paris, Librairie Larousse, 22e édition, s.d.)

     

    À propos de la polémique sur les programmes d’histoire au collège, Cf. ce lien de circonstance : 

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/08/27/01016-20100827ARTFIG00586-polemique-sur-les-programmes-d-histoire-au-college.php

     

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