La nostalgie se prête-t-elle à de hautes considérations métaphysiques ? Si vous en doutez encore, le débat que je vous propose de suivre devrait suffire à vous convaincre.
Certes il est passé inaperçu, pour s’être tenu sur une chaîne internet assez confidentielle – Télé KTO — et fort bien pensante au demeurant.
Certes, dès les premières minutes de présentation, on pense être confronté à un gag tant les protagonistes — deux journalistes philosophes et une présentatrice peu rassurée — sont la caricature d’eux-mêmes.
Certes, les échanges se complaisent à labourer des lieux communs autour des « diverses formes de nostalgie contemporaine »…
Mais l’essentiel est ailleurs : la nostalgie est capable d’explorer le terrain philosophique, bien au-delà de l’acception pathologique dans laquelle l’enfermait jadis le dictionnaire Littré.
« Mal du pays, dépérissement causé par un désir violent de retour dans sa patrie », résumait le docte thésaurus.
Mutatis mutandis : en notre XXIe siècle désenchanté, ne serions-nous pas déracinés, déroutés, déboussolés par une mondialisation déshumanisée ? Alors que vive la nostalgie, si elle nous raccroche aux multiples délices d’un passé à jamais inaccessible !
Passé, présent, futur : le temps recèle de si belles émotions.
Libre à chacun d’en jouir comme il aime…pendant qu’il en est encore temps.
C’était mieux avant ? La nostalgie, moteur de... par college-des-bernardins
Au moment où une énième réforme de l’enseignement de l’Histoire dans les classes de collège menace d’évincer des manuels scolaires certaines grandes figures de notre histoire nationale, j’ose me faire complice de la malicieuse nostalgie pour célébrer nos héros de l’Histoire de France !
