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école - Page 7

  • STÉRÉOTYPE SCOLAIRE N°3

    Sous la lorgnette de la nostalgie, le stéréotype scolaire véhicule une amusante conception du dîner familial.

     

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    Savourons cette cocasse leçon de vocabulaire : le texte qui explicite l'image de ce « repas du soir » brosse un tableau haut en couleurs du bonheur conjugal de jadis. « Papa revient du travail » : autrement dit, il est exténué, impossible de l'associer à la moindre tâche ménagère. Remarquons qu'il trouve quand même la force de déboucher une bouteille de vin !

     

    Sa brave épouse, parée d'un joli tablier blanc, est le portrait de la parfaite ménagère : elle a toute seule dressé la table et préparé le dîner, elle sert les enfants, elle est encore debout quand son mari est assis. Et tout cela avec le sourire.

    Les mots en italiques enrichiront le vocabulaire de l'élève, et cette scène éducative servira de comportement modèle au futur père de famille... Comme quoi une bonne leçon de vocabulaire sait aussi initier à une certaine conception du savoir-vivre domestique !

     

    Source : DELANDRE (R.), LOCQUENEUX (A.), QUELLAIS (M.) - Le premier livre de français - cours élémentaire 1ère année (Paris, Delagrave, 1958)

     

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  • MÉMOIRE D'ÉCOLE

    Mémoire d'école.jpgLa nostalgie se prêterait-elle au narcissisme ? Question incongrue, me direz-vous. Même si cette chronique semble la justifier.

    Plaisir narcissique en effet que de saluer ma dernière parution. Ou plus exactement ma première réédition.

    La première édition de Mémoire d’école a déjà douze ans ! Elle traça, à ma modeste échelle, un sillon nostalgique qui allait m’inspirer une vingtaine d’opus dans la même veine. Assez de quoi me condamner à perpétuité à l’évocation du passé, à défaut de ne pas savoir prédire l’avenir…

    Impression étrange que de redécouvrir cet « album de convictions », miroir des passions culturelles que nous aimons tant partager.

    Passion des brocantes, tout d’abord. Là où l’on trouvait — l’imparfait est hélas de rigueur — des livres « rares », des belles images et des objets insolites…

    Passion de la littérature aussi. Là où l’on puise de tendres émotions parmi les grands œuvres de nos auteurs préférés.

    Passion pour certaines grandes valeurs, enfin, si malmenées dans ce XXIe siècle qui, à trop vouloir inventer la modernité, n’ose plus se référer au passé. L’égalité des chances, les vertus de la discipline, le goût de l’effort, la reconnaissance du mérite : que des choses pas commerciales à la gloire de l’Instruction publique, la vraie, celle qui savait instruire et éduquer.

    Avec Mémoire d’école, osons réhabiliter la bonne conscience républicaine…

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    Mémoire d’école — Éditions Hors Collection, octobre 2009, 24,5 sur 29,5 cm, 128 pages, 19 €

     

  • L'ÉCOLE DE PAPA

    L'Ecole de Papa.jpgIl vient de paraître mon dernier ouvrage.

    Comme une ambiance d’école, plus ou moins joyeuse, où chacun se reconnaîtra...

     

    LE LIVRE EN QUELQUES MOTS :

     « L’école de Papa », n’est-ce pas encore un tout petit peu la nôtre ? Même si « tant de choses ont changé, en bien ou en mal », nous souffle la nostalgie, avec un brin de malice.

    Prodigieuse école ! Elle a toujours su vivre avec son temps, épouser son époque, se rendre indispensable, si bien que son utilité explique à elle seule sa raison d’être. Étonnante histoire aussi, née d’une utopie généreuse, et surtout rompue aux épreuves d’un sage empirisme…

    Les « émotions d’école », elles, ne varient pas. Voilà pourquoi sans doute les générations se plaisent à les comparer. Émois d’hier et d’aujourd’hui. Ce bel album s’amuse à les saisir au vol, au gré de photos pour la plupart inédites, d’anecdotes savoureuses, et d’éclairages historiques édifiants. Juste pour se rassurer combien « l’école de Papa » aime se rappeler à nous…

     

    GIMARD (Jacques) - L’école de Papa (Paris, Terres Éditions, octobre 2008, 336 pages, 20 sur 18 cm, 26 €, prix éditeur)

     

    EXTRAIT –

     Pourquoi l’école inspire-t-elle autant le respect ?

    Avant qu’elle soit « républicaine », aucun lieu n’en formalise la dignité. Tout au long du XIXème siècle, l’offre scolaire n’est pas à la hauteur de la demande sociale. Les écoliers se rendent chez le « régent », dont le domicile s’improvise « maison d’école ». Un pis-aller dont la République ne peut s’accommoder si elle veut asseoir son ambition éducative. Pour ériger l’école en véritable service public, la loi  du 20 mai 1883 rend obligatoire la construction d’une école dans les chefs-lieux de communes et dans les hameaux. La diffusion de plans-type permet d’ériger des édifices rationnels, propres et aérés. Grâce à une architecture austère, l’école fait désormais honneur au savoir et au progrès. Au prix de cet effort sans précédent, l’école s’approprie l’espace, perpétue les rôles, et instruit les écoliers. Une éternelle représentation dont le charme n’échappera jamais à notre mémoire collective.

     

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