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république - Page 4

  • ACTU ET NOSTALGIE N°22

    Chatel.jpegNouveau souffle de nostalgie sur cette rentrée scolaire : le ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, vient de publier une circulaire portant (r)établissement des leçons de morale à l’école primaire.

    Dans une précédente chronique, en juin dernier, nous avions déjà évoqué cette perspective.

    Aujourd’hui, la presse s’en empare de nouveau, toujours sous le même angle : celui d’une discipline vieillotte, sacrifiée sur l’autel libertaire des années soixante-dix au cours desquelles de beaux esprits nous invitaient à « jouir sans contrainte »

    Désuètes, les sentences moralisatrices l’ont toujours été. Mais leur force incantatoire traverse soudain les siècles pour raviver la mission éducative de l’école républicaine si tant est que nos « hussards noirs » aient encore la foi pour former des citoyens instruits, éclairés et responsables…

    Mais cela, c’est déjà une autre histoire. Ou plutôt un tabou.

     Cf. lien ad hoc : article suivi du texte de ladite circulaire

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/08/31/01016-20110831ARTFIG00623-ce-que-dit-la-circulaire-sur-les-lecons-de-morale-a-l-ecole.php

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    France-Soir.pdf

     

     

     

     

    À MÉDITER —

    Une morale nue nous apporte de l’ennui,

    Le conte fait passer le précepte avec lui.

    Jean de La Fontaine

     

    MoraleJG.jpgPour les enseignant(e)s qui ne sauraient pas trop s’y prendre, — même après avoir lu la circulaire — … mon livre s’impose comme la référence. Avec toute l’humilité que la morale oblige, bien sûr !

     Jacques GIMARD — Cahier pratique de morale (Paris, Éditions Hors Collection, avril 2009, 15,5 sur 23,5 cm, 96 pages, illustrations NB, 12 €)

  • ACTU ET NOSTALGIE N°21

    Conscience - copie.jpgLa nostalgie serait-elle mauvaise conseillère ? Nous sommes en droit de nous interroger pour ce qui regarde le retour de la morale à l’école, tel que le préfigure une circulaire de l’Éducation nationale (encore une !) pour la rentrée 2011.

     Cf. écho de presse in Le Figaro de ce jour — Le figaro-P-1-22-06-2011.jpg

     Plutôt que nous demander si « c’était vraiment mieux avant », ou même s’il est urgent d’y revenir, trois vérités têtues viennent hélas « donner un méchant coup de vieux » à cette louable initiative ministérielle…

     — Première vérité : sans leur faire injure, nos instituteurs d’aujourd’hui n’ont plus la prestance des « hussards noirs de la République », chers à Péguy. Sur le plan social, cette fonction incarnée ne jouit plus du prestige d’antan. Maintenant que la justice s’en mêle, la dignité vestimentaire de nos enseignants est déjà une cause perdue puisque la Cour d’appel de Paris a reconnu tout récemment qu’un enseignant affublé d’un bermuda, sous prétexte qu’il fait très chaud, est habilité à faire son cours… Mais l’arrêt ne précise pas si le magistrat était en short au moment du délibéré.

     — Deuxième vérité : la morale, conçue jadis comme la « science des devoirs », participait à la promotion de la méritocratie républicaine. Pour prétendre devenir un bon citoyen, il  fallait être bien instruit et bien élevé. À l’école, les cours de morale s’accompagnaient d’une consécration rituelle en fin d’année. La cérémonie de distribution des prix saluait autant les mérites de l’enfant travailleur que les vertus de l’enfant serviable. Les prix de camaraderie et de politesse n’étaient-ils pas aussi enviés que les prix de rédaction et d’histoire-géographie ? Si l’Éducation nationale veut renouer efficacement avec la morale à l’école,  pourquoi ne pas aller jusqu’au bout du symbole républicain : rétablir le cérémonial de la distribution des prix ?

    Maxime Morale.copie.jpg

    — Troisième vérité : les cours de morale proposaient à l’élève un modèle référentiel de comportement, promis à lui livrer les clefs de la considération, à défaut de lui ouvrir les portes de la réussite sociale…

    Puisque nos élites ne montrent pas toujours l’exemple, puisque la morale, si gentillette et naïve, campe aux antipodes des turpitudes de notre monde moderne, comment redonner un souffle de vie aux maximes écrites sur le tableau noir ? C’est à la fois le drame et l’honneur des leçons de morale : prôner des valeurs que nargue à l’envi la dictature ricanante du fric facile et de la jouissance immédiate. Faut-il alors abdiquer ? Faut-il persévérer ?

    Comme l’indignation est dans « l’air du temps », choisissons alors de résister. Osons rêver à un monde meilleur. Laissons-nous bercer par ces belles maximes de morale, avec le plaisir de nous acheter une conduite, au nez et à la barbe des tricheurs…

    Même si tout était mieux avant. Même si rien ne sera jamais comme avant. Foi de nostalgique !

    école,morale,république,maximes,livre,laïcité

    À MÉDITER —

    « Mes enfants, les proverbes que vous voyez au mur de cette classe correspondaient peut-être jadis à une réalité disparue. Aujourd’hui, on dirait qu’ils ne servent qu’à lancer la foule sur une fausse piste pendant que des malins se partagent la proie ; si bien qu’à notre époque le mépris des proverbes, c’est le commencement de la fortune… »

    Marcel PAGNOL — Topaze (1928)

     

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    Pour les enseignant(e)s en quête de pédagogie à l’endroit des maximes de morale, mon livre est bien sûr une référence… Avec la modestie que la morale oblige, bien sûr !

    Jacques GIMARD — Cahier pratique de morale (Paris, Éditions Hors Collection, avril 2009, 15,5 sur 23,5 cm, 96 pages, illustrations NB, 12 €)

     

     

  • ACTU ET NOSTALGIE N°20

    Domestique-02.jpgLa nostalgie oserait-elle jouer à décharge dans la sinistre affaire DSK ? On pourrait aisément le croire si l’on se réfère aux stupéfiantes explications qu’allèguent les supporters inconditionnels du French Lover et non moins ex-futur président de la République française.

    Au lendemain de sa spectaculaire incarcération, le clergé médiatique a trouvé refuge dans la langue de bois pour faire prévaloir, comme il se doit, la présomption d’innocence et pour trouver des circonstances atténuantes dans sa « flatteuse réputation de séducteur »… qui ferait honneur au genre français !

    Argutie machiste pour le moins paradoxale : si DSK aime tant les femmes, pourquoi s’abaisserait-il à les violenter ?

    L’indécence atteint son comble lorsqu’un zélé plaideur, d’ordinaire plus subtil, met cet « écart de conduite » sur le compte d’un banal « troussage de domestique » à la mode de la Belle Époque.

    Et voilà que la nostalgie s’empare soudain de nos fins penseurs cathodiques : violer une femme de chambre, ne serait-ce pas, selon nos traditions gauloises, un élément de standing pour un expert international promis en Messie de notre République désenchantée ?

    Le mythe de la soubrette pas farouche n'arrive-t-il pas à point nommé pour dissiper les soupçons d’une perversité trop encombrante ?

    À la vérité, peu importe que « DSK the Perv » soit séducteur ou prédateur… Car, dans le grand cirque de la communication politique, la messe est déjà dite : par son allure arrogante, ploutocrate et obscène, l’ex-chouchou des sondages entre dans l’histoire par la grande porte, — sans doute celle qu’il na pas choisie —.

    Mieux que Félix Faure, ayant soudain perdu « sa » connaissance, DSK vient de consacrer la déviance sexuelle parmi les mœurs ordinaires de la vie institutionnelle française… Mais manque de chance pour lui : la soubrette ne s’est pas dérobée par la porte de service.

     

    Pour revisiter le mythe de la soubrette pas farouche, consulter ce lien de circonstance :

    Domestique-03.jpg

    Humour-01.jpg