La nostalgie oserait-elle jouer à décharge dans la sinistre affaire DSK ? On pourrait aisément le croire si l’on se réfère aux stupéfiantes explications qu’allèguent les supporters inconditionnels du French Lover et non moins ex-futur président de la République française.
Au lendemain de sa spectaculaire incarcération, le clergé médiatique a trouvé refuge dans la langue de bois pour faire prévaloir, comme il se doit, la présomption d’innocence et pour trouver des circonstances atténuantes dans sa « flatteuse réputation de séducteur »… qui ferait honneur au genre français !
Argutie machiste pour le moins paradoxale : si DSK aime tant les femmes, pourquoi s’abaisserait-il à les violenter ?
L’indécence atteint son comble lorsqu’un zélé plaideur, d’ordinaire plus subtil, met cet « écart de conduite » sur le compte d’un banal « troussage de domestique » à la mode de la Belle Époque.
Et voilà que la nostalgie s’empare soudain de nos fins penseurs cathodiques : violer une femme de chambre, ne serait-ce pas, selon nos traditions gauloises, un élément de standing pour un expert international promis en Messie de notre République désenchantée ?
Le mythe de la soubrette pas farouche n'arrive-t-il pas à point nommé pour dissiper les soupçons d’une perversité trop encombrante ?
À la vérité, peu importe que « DSK the Perv » soit séducteur ou prédateur… Car, dans le grand cirque de la communication politique, la messe est déjà dite : par son allure arrogante, ploutocrate et obscène, l’ex-chouchou des sondages entre dans l’histoire par la grande porte, — sans doute celle qu’il na pas choisie —.
Mieux que Félix Faure, ayant soudain perdu « sa » connaissance, DSK vient de consacrer la déviance sexuelle parmi les mœurs ordinaires de la vie institutionnelle française… Mais manque de chance pour lui : la soubrette ne s’est pas dérobée par la porte de service.
Pour revisiter le mythe de la soubrette pas farouche, consulter ce lien de circonstance :