Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

république - Page 2

  • ACTU & NOSTALGIE N°51

    Cahier-Dictees-03.jpgSentencieuse la nostalgie ? Elle le devient soudain, en ces temps sombres où notre République — ébranlée mais debout — vit le crépuscule de l’angélisme socialo-libertaire…

    Étrange paradoxe que ce sursaut national communiant au tragique destin d’un journal satirique : les mêmes qui louent les « valeurs libertaires », — sous prétexte qu’on peut rire du tout sans même chercher à mesurer la limite entre moquerie et humiliation — en appellent aux « valeurs de la République », celles où Liberté, Égalité et Fraternité ont besoin de l’autorité de l’État pour s’affirmer partout et à l’égard de tous.

    Jusqu’à preuve du contraire, dans notre histoire nationale, le credo républicain n’a jamais pu s’accommoder de la pensée libertaire… Et vice-versa. Puisque leurs aspirations sont profondément incompatibles, au regard des exigences que pose l’ordre public.

    Pas étonnant alors si ce paradoxe dialectique participe à la confusion des discours officiels où la « tolérance » devient synonyme d’abdication et où la « diversité multi-culturelle » suggère le renoncement à la « République une et indivisible » si chère à notre Constitution.

    Jadis, au temps de la vraie école républicaine, la pédagogie arborait des valeurs propres à forger la conscience individuelle. Les droits avaient pour contrepartie les devoirs. L’écolier était un apprenti-citoyen respectueux des  keufs et des meufs. La France était à la fois un peuple et un territoire, pétris d’une même culture. Elle cultivait le sentiment national et l’amour de la patrie. Autant de « gros mots » qu’il est sacrilège aujourd’hui de prononcer, par peur de « stigmatiser » celles et ceux qui ne veulent pas s’y reconnaître.

    Défiant notre bien-pensance contemporaine, mon tout dernier Petit Cahier de Dictées assume sans complexe sa fibre républicaine en proposant des exercices riches de vertus civiques… qui donneront encore des boutons aux thuriféraires de la pensée libertaire.

    Alors loin du panurgisme ambiant, — et au nom de ma liberté d’expression — je confesse que je suis juste un peu Charlie !

     

    Jacques GIMARD — Petit Cahier de Dictées – Jouez à réviser vos classiques !

    (Paris, Hors collection, janvier 2015, 18 x 23 cm, 5 €)

    Découvrez ce cahier d’antan sur le site de mon éditeur —

    http://www.horscollection.com/site/petit_cahier_de_dictees_&100&9782258116665.html

    Cahier-Dictees-01.jpg

    Éducation morale, deux mots qui indisposent nos penseurs libertaires...

    Cahier-Dictees-02.jpg

    Une dictée sur la patrie, qui oserait aujourd’hui ?

    Vive-la-France.jpg

     

  • ACTU & NOSTALGIE N°45

    Manif.jpgComme la nostalgie vient parfois justifier l’indignation, osons projeter les valeurs républicaines de jadis sur "l’affaire  Leonarda" qui vient de polluer l’actualité nationale. Ce psychodrame médiatico-socialo-élyséen en dit long sur la crise morale d’une République qui n’en finit pas de bafouer sa devise.

    Sous prétexte de fraternité, la communauté nationale devrait avoir mauvaise conscience, — à en croire les esprits éclairés de notre gouvernance —, de laisser expulser des familles étrangères qui ne manifestent aucun effort d’intégration.

    Il fut un temps pourtant où les livres d’école rabâchaient les règles fondamentales de notre pacte social. Au nom de la fraternité, — que le devoir de solidarité entendait mettre en action —, notre pays accueillait toutes celles et tous ceux disposés à fournir une contribution au bien commun. Version mutualiste d’une solidarité attachée à promouvoir la bienveillance auprès des hommes de bonne volonté.

    Dans notre Ve République décadente, le rappel de ce principe semble devenir sacrilège. En quoi l’accueil de populations nomades, à l’affût de prestations sociales, vient-il enrichir notre territoire ? Qui pourrait nous expliquer en quoi ces familles se rendent utiles à la collectivité ? Combien de temps pourrons-nous encore sacrifier la fraternité sur l’autel d’un angélisme libertaire qui se plaît à narguer la valeur travail ? Réponse dans quelques années, quand il sera trop tard, sans doute.

    EXTRAIT —

    Se rendre utile, aider les autres à sortir de l’ignorance, de la misère, du malheur, à s’élever en un mot : c’est le propre de l’homme de bien.

    La fraternité est donc une de ses vertus ; la pratiquer, ce n’est d’ailleurs à ses yeux qu’être juste, restituer à la société ce dont il lui est redevable. « Si je consomme, je dois aussi produire ; si je reçois, je dois donner ; si je profite de la société, je dois la servir. »

    Source : PRIMAIRE (E.) — Manuel d’éducation morale, civique et sociale — cours moyen et supérieur (Paris, Bibliothèque d’Éducation, s.d., vers 1905) 

    Primaire-04.jpg

    Duhamel-04.jpg

    Source : DUHAMEL (E.) — Morceaux choisis de récitation – prose, poésie - cours moyen (Paris, Librairie Hachette & Cie, 1911)


    Imbert-icono01.jpg

    Source : IMBERT (G.) — Leçons de morale à l’usage des cours moyen & supérieur (Paris, Librairie classique Eugène Belin, 1934)

     


  • ACTU & NOSTALGIE N°43

    Ducoudray-01.jpgComme la nostalgie n’oublie jamais de sourire au hasard, ne boudons pas le plaisir de présenter notre dernière trouvaille à propos du Certificat d’études, en clin d’œil à la récente publication de Passez le Certif.

    En 1895, sous la signature de l’historien laïcard Gustave Ducoudray, la Librairie Hachette édite un Journal de classe, sous forme de livrets mensuels, présentant les « leçons et exercice de Morale, d'Arithmétique, de Grammaire, d’Histoire, etc. », à la façon des annales dont les éditeurs exploiteront bien plus tard le filon.

    D’octobre à juillet, l’élève-candidat se mesurait au programme complet du terrible examen : un vrai « certificage » préfigurant le « bachotage » de notre génération… Avec l’espoir serein de prendre  l’ascenseur social aussitôt le diplôme en poche.

     

    Ducoudray-02.jpg

    Ducoudray-03.jpg

    Source : DUCOUDRAY (G.) Le Journal de classe – cours moyen et certificat d’études

    (Paris, Librairie Hachette & Cie, 1895)


    La réponse à l’épreuve de morale du 15 juin dernier

    Certif-JG-.jpgQuelles sont les qualités qui font un bon ouvrier ?

    Un bon ouvrier fait consciencieusement tout ce qu’il s’est chargé de faire ; il aime son métier et il tâche de se perfectionner chaque jour ; on ne le voit pas changer de patron à chaque instant ; il fuit le cabaret.

    Quelles sont les qualités qui font un bon patron ?

    Un bon patron est juste envers ses ouvriers et il les traite avec égards. Il leur vient en aide dans les jours de chômage ou de maladie.

    Source : DUPUY (Chales) — L’année du certifcat d’études – Livret d’éducation morale ( Paris, Librairie Armand Colin, 7e édition, 1905)


     


     

    Diplome.jpg