Appliquée à l’enseignement de l’histoire, la nostalgie serait-elle bonne conseillère ? C’est la question — presque sacrilège — que Jean Sévillia ose suggérer dans un article paru dans Le Figaro Magazine, un hebdomadaire assez bien-pensant comme je les aime…
Ce brillant article, au titre désenchanté — « L’école en panne, le passé décomposé » — détecte les vraies raisons de la décrépitude de l’enseignement de l’histoire à l’école de la République, dans la mouvance post-soixante-huitarde d’enseignants qui croyaient judicieux de soumettre aux collégiens et aux lycéens des « axes problématiques », reposant sur l’analyse de « documents » disparates, alors que les élèves ignoraient tout de la chronologie et des institutions de l’époque soumise à leur jugement.
Sans échelle chronologique, sans repères factuels, sans figures éponymes, l’enseignement de l’histoire est-il concevable ? La réponse ne laisse guère de place au doute. Voilà pourquoi le panthéon de nos héros restera pour longtemps inébranlable. Juste un indice pour s’en persuader : l’article cite en référence mon dernier ouvrage*. Preuve que la nostalgie a parfois voix au chapitre…
*Les Héros de l’Histoire de France, de Vercingétorix à de Gaulle (Paris, Éditions Hors Collection, septembre 2010, 15,5 sur 23,5 cm, 160 pages, illustrations NB, 14,90 €)
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