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  • LEÇONS DE MORALE

    CahierMorale.jpgIl fait encore la part belle à la nostalgie, mon dernier ouvrage...

     Désuète et gentillette, naïve et archaïque, la morale de nos grands-parents ?

    Aux antipodes des turpitudes de notre monde moderne, pourrions-nous penser...

    Et pourtant, au nom de la « vertu républicaine », la morale de jadis ne mériterait-t-elle pas d'être réhabilitée ?

    Parce qu'elle rappelle les devoirs envers autrui et envers soi-même pour mieux tempérer le culte des droits.

    Parce que ses principes éducatifs offrent « quelques repères solides » à une jeunesse déboussolée, mais aussi à des institutions désemparées.

    Parce qu'elle conforte les gens honnêtes dans leur quête éperdue de respect.

    Et quoi de mieux qu'un cahier de morale pratique pour s'exercer aux « vraies valeurs », si faciles à admettre, mais parfois si difficiles à observer, aujourd'hui comme hier...

    De belles pensées à méditer, de sages résolutions à prendre, des bons conseils à suivre, des maximes à apprendre, des tests de « bonne moralité » : alors mettez votre sens moral à l'épreuve pour mériter un certificat de bonne conduite !

     Jacques GIMARD - Cahier pratique de morale

    (Paris, Éditions Hors Collection, avril 2009, 15,5 sur 23,5 cm, 96 pages, illust NB, 12 €)

     En vente dès le 2 avril, dans les toutes les « bonnes librairies » bien sûr...

     Si vous souhaitez organiser une séance de dédicaces ou une conférence autour de cet ouvrage, contactez l'auteur.

     

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  • RAVISSANTE RÉCITATION N°7

    Livre ThG.jpgParce que la nostalgie épouse le rythme des saisons, n'oublions pas de saluer le retour du printemps.

    Bientôt, déjà, enfin les « beaux jours » ? Comme la nostalgie, ces adverbes sont aussi de tempérament.

    Mieux encore, les synonymes « de saison » sont riches d'espérance : renaissance, renouveau, réveil de la nature.

    Ce poème de Théophile Gautier réussit, comme nul autre pareil, à mettre des parfums, des sons, des couleurs entre les mots...

    Juste assez de quoi sourire au printemps, en attendant d'en savourer le spectacle, à la ville comme à la campagne.

     

     PREMIER SOURIRE DU PRINTEMPS

     

    Tandis qu'à leurs œuvres perverses

    Les hommes courent haletants,

    Mars qui rit, malgré les averses,

    Prépare en secret le printemps.

     

    Pour les petites pâquerettes,

    Sournoisement, lorsque tout dort,

    Il repasse des collerettes

    Et cisèle des boutons d'or.

     

    Dans le verger et dans la vigne,

    Il s'en va, furtif perruquier,

    Avec une houppe de cygne,

    Poudrer à frimas l'amandier.

     

    La Nature au lit se repose ;

    Lui descend au jardin désert

    Et lace les boutons de rose

    Dans leur corset de velours vert.

     

    Tout en composant des solfèges,

    Qu'aux merles il siffle à mi-voix,

    Il sème aux prés les perce-neige

    Et les violettes aux bois.

     

    Sur le cresson de la fontaine

    Où le cerf boit, l'oreille au guet,

    De sa main cachée, il égrène

    Les grelots d'argent du muguet.

     

    Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,

    Il met la fraise au teint vermeil,

    Et te tresse un chapeau de feuilles

    Pour te garantir du soleil.

     

    Puis, lorsque sa besogne est faite

    Et que son règne va finir,

    Au seuil d'avril tournant la tête

    Il dit : « Printemps, tu peux venir ! »

     

    Théophile GAUTIER.- Émaux et camées (Paris, Eugène Fasquelle éditeur, 1928)

     

     

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  • STÉRÉOTYPE SCOLAIRE N°2

    Français-01.jpgSous le sourire moqueur de la nostalgie, avec le recul du temps, le stéréotype scolaire transporte une belle dose d'humour.

     Observons l'image ci-dessous : ambiance traditionnelle de ces « maudits dimanches » de jadis, où les « obligations familiales » le disputaient si bien à l'ennui provincial. Les enfants ont le maintien correct. Les grands-parents, les pieds sous la table, savourent goulûment l'hospitalité de leur gentil fils adoré. D'un air goguenard, Papa contrôle l'intendance. Maman, parée de l'affreux tablier domestique, reste debout pour servir bien sûr... Rassurante répartition des rôles, encore dans l'air du temps des années soixante-dix.

    Lisons le texte à présent : le grand-père est sentencieux. Les enfants sont capricieux, presque tête-à-claque. Papa accomplit les gestes du rite dominical : il distribue le pain et découpe le rôti. Maman, elle, disparaît du récit, comme si, soudain, une fois son devoir accompli, elle devenait transparente. C'est vrai, ça se passait souvent comme ça les dimanches d'autrefois.

    Aujourd'hui, on en rit de bon cœur, parce qu'on prend un malin plaisir à les fuir...

     

    EXTRAIT -

    Grand-père sourit à Paul : « Si tu veux du gâteau, mange d'abord  ta soupe. Elle est très bonne ». Tout le monde dit que la soupe est bonne. Mais Paul n'aime pas la soupe. Il préfère le gâteau. Que faire à cela ? Aline trouve la sienne trop chaude. Elle attend qu'elle refroidisse. Papa encourage bébé qui mange tout seul. Mais il ne tient pas bien sa cuiller.

    Après la soupe, Papa coupera et distribuera le pain. Puis il découpera le rôti. Paul aime bien le rôti mais avec très peu de pommes de terre. Aline dit qu'elle ne veut pas de salade. La gourmande lorgne l'ananas qui trône au milieu de la coupe de fruits.

    Un délicieux repas ! Quel dessert succulent !

     Source : AGEORGES (J.) & ANCOMBRE (J.) - Le Français par l'usage (Saint-Germain-en-Laye, Éditions MDI, 1967)

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