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  • ENFIN UN JEU DÉMOCRATIQUE !

    alice.jpgLa nostalgie a-t-elle encore assez de charmes pour embellir le « noble jeu »

    Les progrès technologiques nous permettent d’en douter, surtout depuis que de puissants logiciels ont mis à mal les « variantes romantiques » du jeu d’échecs, celles que nos ancêtres pratiquaient au XIXème siècle, et dont nous ne cessons d’admirer aujourd’hui encore l’audace fougueuse.

     À en croire la récente actualité, notre jeu préféré est promis, au cours du XXIème siècle, à conjuguer performances informatiques, élégance esthétique et valeurs démocratiques… Rien moins que tout cela !

     C’est ce que vient de nous démontrer avec talent le designer Michæl Marcovici, créateur du premier « jeu d’échecs démocratique » dont chaque pièce intègre une caméra, aidant à choisir entre elles le meilleur coup, et associant le jouer humain au jugement de la position…

     Pièces et pions communiquent entre eux pour échanger leur choix stratégique. Le joueur humain est libre de les interpeller pour les inviter à mieux réfléchir…

     Sur l’échiquier, les objets ont désormais une âme. Reste à savoir si la somme des opinions individuelles forment la « volonté générale », cet alibi décisionnel que seule la démocratie fut capable d’inventer pour asseoir sa légitimité !

     

    Deux sites pour découvrir cette curieuse machine à décider : 

    http://www.gizmodo.fr/2009/02/22/un-jeu-dechecs-aussi-democratique-que-bureaucratique.html

    http://sites.google.com/site/artmarcovici/democratic-chess

     

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  • PLAISIR MINUSCULE

    cemoi-ours-01-big.jpgLa nostalgie peut-elle se compromettre dans la gourmandise ?

    Le « site officiel » que j’ai le plaisir de vous présenter cette semaine répond avec enthousiasme à cette curieuse question, comme seule la mauvaise conscience sait en suggérer.

    http://www.petitoursonguimauve.fr/catalog/accueil.php

    « Régale les gourmands depuis 40 ans », proclame la présomptueuse boîte du « Vrai Petit Ourson » du chocolat Cémoi. Simple propagande commerciale pour faire oublier la concurrence.

    Depuis beaucoup plus de quarante ans, le Petit Ourson Guimauve — le vrai de vrai — fait fondre des générations d’écoliers. Et moi le premier, lorsque sur le chemin du retour, après l’école, je marquais une petite pause devant la boulangerie pour en admirer la vitrine. Moyennant 1 pièce d’un franc, j’avais droit à un sachet de dix oursons guimauve. Dix occasions rêvées de mâcher en douceur la délicieuse guimauve qui se complaît dans la saveur chocolatée.
    Question philosophique vouée à l’éternité : faut-il en premier amputer la tête de la tendre figurine, ou d’abord en dévorer les pieds ?
    Le site officiel ne livre hélas aucun conseil de dégustation.
    Laissons alors agir la nostalgie : elle seule saura écrire en majuscule ce plaisir minuscule…

     

     

    Ourson.jpg

     

     

  • STÉRÉOTYPE SCOLAIRE N°1

    Pérochon 01.jpgLa nostalgie ne se plairait-elle pas à entretenir les stéréotypes ?

    La question revient périodiquement au gré des savantes recherches qu’affectionnent de gentils pédagogues en mal de procès en sorcellerie.

     Pour inaugurer cette NOUVELLE RUBRIQUE, jetons un regard nostalgique – et non moins humoristique – sur la « représentation des hommes et des femmes dans les livres scolaires », celle qui indigne tant les clercs adeptes du « pédagogiquement correct »

    De brillantes synthèses ont déjà dressé l’histoire mouvementée de cette querelle d’experts, cherchant à tout prix à faire cohabiter la chèvre et le chou, entre respect d’une éthique pédagogique  et liberté du marché éditorial.

     Difficile dès lors de verser de nouveaux éléments à ce lourd dossier. Donnons-lui simplement un peu de légèreté en extirpant ces savoureuses pages de jadis qui cultivent des sous-entendus aussi navrants que tenaces. Juste pour le plaisir de redécouvrir les « schémas sexistes » de nos parents et grands-parents…

    À l’exemple de ce jeu de dînette tout à la gloire d’une belle vocation : « maîtresse de maison », respectueuse panoplie de la « femme au fourneau ».

     

    EXTRAIT –

    La tante de Jeannette lui a donné de petits meubles de poupée et une batterie de cuisine.

    Jeannette est très contente ; elle a invité Léa, son amie, à venir jouer avec elle.

    Jeannette montre à Léa ses chaises, sa petite table, son guéridon, son armoire à glace et le lit où elle a couché Josette, sa poupée.

    Elle lui montre aussi ses assiettes, ses tasses, ses plats, et son fourneau.

    Puis les deux fillettes jouent.

    Jeannette est la maîtresse de maison. Léa vient en visite.

     Source : PÉROCHON (Ernest) – Au point du jour – Premier livre de lecture courante

    (Paris, Librairie Delagrave, 1959, 16 sur 22 cm, 127 pages)

    Pérochon 02.jpg

    Deux sources pour éclairer votre opinion sur le sujet :

    - Une question écrite d’un sénateur au Ministre de l’Éducation nationale

    http://www.senat.fr/questions/base/1997/qSEQ970701417.html

    - Une étude exhaustive : « Les manuels de lecture de CP sont-ils encore sexistes ? »

    http://www.congresintaref.org/actes_pdf/AREF2007_Christine_FONTANINI_108.pdf