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sexisme

  • MOT VIRAL 05

    Meuf : histoire d’un mot snob.

    Là où ce mot viral révèle des mutations plus ou moins connotées. Est-il sympa ou malveillant, neutre ou vulgaire, ce mot qui sent la fleur de banlieue ? A vous de trancher, selon votre sensibilité au panurgisme linguistique.

     1__3_.png« Tu fais trop la meuf », « arrête de faire la meuf », « fais pas ta meuf ». Admettons que ces expressions ne font pas honneur à la cause féministe. Et pourtant, depuis plus de vingt ans, le mot meuf se revendique plus cool que le conventionnel nana.

    Exprimerait-il une quête de fraternité générationnelle ? Toujours est-il que le mot a pris racine dans une jeunesse bourgeoise toute excitée à l’idée de s’encanailler avec les mots de la banlieue plutôt qu’avec ses maux. Snob, le mot meuf ? Oui, au sens étymologique du terme, sine nobilitate, sans noblesse.

    Ainsi va le panurgisme linguistique du sexisme : difficile de trouver la source de ces triviales apostrophes. Que signifient-elles ? Relèvent-elles de la mise en garde ou de la moquerie ? Sont-elles dégradantes pour la gent féminine ? Immersion improvisée dans le langage de la rue. Curiosité dictée par le silence conspirateur des lexiques en tout genre.

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  • STÉRÉOTYPE SCOLAIRE N°1

    Pérochon 01.jpgLa nostalgie ne se plairait-elle pas à entretenir les stéréotypes ?

    La question revient périodiquement au gré des savantes recherches qu’affectionnent de gentils pédagogues en mal de procès en sorcellerie.

     Pour inaugurer cette NOUVELLE RUBRIQUE, jetons un regard nostalgique – et non moins humoristique – sur la « représentation des hommes et des femmes dans les livres scolaires », celle qui indigne tant les clercs adeptes du « pédagogiquement correct »

    De brillantes synthèses ont déjà dressé l’histoire mouvementée de cette querelle d’experts, cherchant à tout prix à faire cohabiter la chèvre et le chou, entre respect d’une éthique pédagogique  et liberté du marché éditorial.

     Difficile dès lors de verser de nouveaux éléments à ce lourd dossier. Donnons-lui simplement un peu de légèreté en extirpant ces savoureuses pages de jadis qui cultivent des sous-entendus aussi navrants que tenaces. Juste pour le plaisir de redécouvrir les « schémas sexistes » de nos parents et grands-parents…

    À l’exemple de ce jeu de dînette tout à la gloire d’une belle vocation : « maîtresse de maison », respectueuse panoplie de la « femme au fourneau ».

     

    EXTRAIT –

    La tante de Jeannette lui a donné de petits meubles de poupée et une batterie de cuisine.

    Jeannette est très contente ; elle a invité Léa, son amie, à venir jouer avec elle.

    Jeannette montre à Léa ses chaises, sa petite table, son guéridon, son armoire à glace et le lit où elle a couché Josette, sa poupée.

    Elle lui montre aussi ses assiettes, ses tasses, ses plats, et son fourneau.

    Puis les deux fillettes jouent.

    Jeannette est la maîtresse de maison. Léa vient en visite.

     Source : PÉROCHON (Ernest) – Au point du jour – Premier livre de lecture courante

    (Paris, Librairie Delagrave, 1959, 16 sur 22 cm, 127 pages)

    Pérochon 02.jpg

    Deux sources pour éclairer votre opinion sur le sujet :

    - Une question écrite d’un sénateur au Ministre de l’Éducation nationale

    http://www.senat.fr/questions/base/1997/qSEQ970701417.html

    - Une étude exhaustive : « Les manuels de lecture de CP sont-ils encore sexistes ? »

    http://www.congresintaref.org/actes_pdf/AREF2007_Christine_FONTANINI_108.pdf