Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

février

  • NOSTAL-ZIK N°05

    Comme la nostalgie porte souvent un regard attendri sur les moments datés, — parfois même un peu trop figés sur leur époque —, amusons-nous à réécouter « Février de cette année-là », dans une version guitare joliment dépouillée.

    Avec sa barbe à la Bakounine, ce Maxime Le Forestier de l’année 1973 se la jouait révolutionnaire inspiré, surfant sur la mode des « chansons engagées ». Des mélodies qui n’engageaient guère que les bonnes consciences de la bourgeoisie libertaire d’alors.

    Au gré d’un texte célébrant sa date anniversaire (1949), la chanson évoque certains événements contemporains que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Et la ritournelle de nous répéter que « sur le calendrier, au mois de février, les jours allongent peu à peu »… Une bonne nouvelle à savourer chaque année qui méritait bien une chanson, sans même qu'elle ait besoin d’être « engagée » !


  • ACTU & NOSTALGIE N°67

    « La crêpe couleur d’or »

    Fevrier.jpgComme la nostalgie est assez gourmande, et que la gourmandise se nourrit bien souvent de nostalgie, n’oublions pas d’associer ce mois de février à la savoureuse tradition des crêpes que Philéas Lebesgue* a célébrée en quelques vers alléchants.

    Même si la Chandeleur est déjà loin derrière nous, n’est-il pas tentant de profiter du jour supplémentaire qu’offre cette année bissextile pour déguster encore quelques crêpes, avec juste ce qu’il faut de sirop d’érable ?

    Pas le moindre péché de gourmandise ici puisque, selon une tradition bien établie, la coutume devrait sa naissance à l’initiative d’un Pape, Gélase Ier qui, le jour de la fête de la Purification de la Vierge, demanda à ce que des crêpes soient distribuées aux pèlerins venant à Rome grossir les processions généreusement éclairées de chandelles, d’où le nom de Chandeleur.

    En 472, le même pape mit un terme à la cérémonie. La dégustation de crêpes, elle, a su résister à cette abolition. Sans doute parce que, par leur allure ronde et blonde, elles évoquent le disque solaire, comme une incantation profane au retour du printemps… Preuve que la gourmandise a toujours le dernier mot.

    *À propos de Philéas Lebesgue, notre chronique du 9 août 2013 lui consacre quelques mots, sur sa vie comme sur son œuvre. Suivez le lien — Philéas Lebesgue

    §§§

    Crepe-01.jpegLes crêpes

     La poêle en main et la figure illuminée

    Par l’âtre fauve, Aline est debout au milieu

    Du cercle qui babille en la grande cheminée.

    Dans la jarre aux dessins couleur de camaïeu,

    Œufs, lait, farine ont fait la pâte bien tournée ;

    Et saute en l’air, aux cris de l’ample maisonnée,

    La crêpe couleur d’or qui reluit dans le feu…

    Source : Philéas LEBESGUE — La bûche dans l’âtre (Paris, Mercure de France, 1923)

     

    Crepe-02.jpg

    Crepes-03.jpg