Le mois de mai (floréal, dans le calendrier républicain) est le mois des fleurs. Les Romains célébraient chaque année, à la fin d’avril et au commencement de mai, la fête de Flore. La déesse des fleurs, adorée en Grèce sous le nom de Chloris, avait des autels à Rome. Tous les ans, avaient lieu les Florales, fêtes qui se célébraient durant cinq nuits et qui consistaient en chasses et en représentations mimiques et dramatiques. Les chasses avaient lieu dans un cirque spécial, appelé cirque de Flore, situé hors de la ville, dans une petite vallée formée par le mont Viminal et la colline des Jardins.
Flore, dit-on, fut l’épouse de Zéphire, ce qui veut évidemment dire que le vent caresse les fleurs ; on croit que le culte de Flore fut introduit à Rome par le roi sabin Tatius.
Flore est représentée sous la figure d’une jeune nymphe couronnée de fleurs et les mains chargées de fleurs. Son mari, Zéphire, fils de l’Aurore, est représenté sous la figure d’un jeune homme ayant des ailes de papillon et une couronne de fleurs. Il souffle sur la terre avec tant de douceur, et cependant avec tant de puissance, que son souffle rend la vie aux plantes, colore les fleurs et les fruits…
Source : LÉVY (Albert).- La légende des mois
(Paris, Librairie Hachette et Cie, 1879)
Postage & Vintage - Page 107
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FLORE ET ZÉPHIRE...
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N'OUBLIEZ PAS : EN VENTE LE 20 AVRIL...
QUESTION D’INTUITION –
Quel est l’inconvénient majeur du voyage de noces ?
A- Il transporte les époux dans un lieu inconnu
B- Il expose le mari aux charmes pervers de l’exotisme
C- Il fait ressortir les angles blessants des caractères
RÉPONSE –
… À la page 197 de mon dernier livre : « Vive la mariée ! »*, en vente le 20 avril prochain dans toutes les bonnes librairies.
*« Vive la mariée ! -Testez vos connaissances pour réussir votre vie conjugale »
(Éditions Le Pré aux Clercs, 210 pages, format : 12 sur 21 cm, 9,90 €)
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LE LIVRE DE LA SEMAINE (n°11)
Cette semaine, j’ai le plaisir de vous représenter un insolite recueil de poésies, dont le trait d’union est de célébrer la mémoire de mon héroïne préférée. Inabordable Jeanne d’Arc, comme le souligne avec tant de justesse Jules Lemaître dans sa préface : « Certaines figures dégagent un tel rayonnement d’idéal, qu’elles demeurent inaccessibles même à l’art et à la poésie, qui sont les interprétations humaines les plus élevées. On a écrit sur Jeanne d’Arc bien des poèmes et des pièces de théâtre, sans que sa personnalité légendaire ait pu être fixée par un véritable chef-d’œuvre. »
ALBALAT (Antoine).- Les poètes de Jeanne d’Arc
(Paris, Librairie des Annales, 1911- 154 pages, 14 sur 19 cm)
NDLR – Dans son immortelle Ballade, Villon atteste que Jeanne d’Arc appartient déjà à la légende de son siècle…
EXTRAIT –
Ballade des Dames du temps jadis
Dictes-moy où, n’en quel pays,
Est Flora, la belle Romaine,
Archipadia, ne Thaïs,
Qui fut sa cousine germaine ;
Écho, parlant quad bruyt on mayne
Dessus riviere ou sus estan,
Qui beauté eut trop plus qu’humaine ?
Mais où sont les neiges d’antan !
Semblablement où est la royne
Qui commanda que Buridan
Fust gecté en ung sac en Saine ?
Mais où sont les neiges d’antan !
La royne Blanche comme ung lys,
Qui chantoit à voix de sereine ;
Berthe au grand pied, Bietris, Allys,
Harembourges, qui tint le Mayne,
Et Jeanne, la bonne Lorraine,
Qu’Anglois bruslerent à Rouen ;
Où sont-ils, Vierge souveraine ?
Mais où sont les neiges d’antan !
Prince, n’enquerez de semaine
Où elles sont, ne de cest an,
Que ce reffrain ne vous ramaine :
Mais où sont les neiges d’antan !
François VILLON