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printemps - Page 2

  • BELLE RÉCITATION N°18

    saison,printemps,joseph michaud,académie française,léo ferré,manuels scolairesComme la nostalgie abonde de souvenirs, de références, de comparaisons pour démontrer qu’il n’y a « plus de saisons », empressons-nous de la prendre au mot en saluant l’arrivée tardive du printemps !

    Exhumons de nos vieux manuels scolaires une belle récitation écrite par un poète noblement engagé, historien oublié, membre très discret, — parmi tant d’autres méconnus —, de l’Académie française.

    Et mettons en musique la saison nouvelle sous la mélodie légère,  — un rien goguenarde —, de l’éternel Léo Ferré…

     

    Le printemps

    Déjà les nuits d’hiver, moins tristes et moins sombres,

    Par degré de la terre ont éloigné leurs ombres,

    Et l’astre des saisons, marchant d’un pas égal,

    Rend au jour moins tardif son éclat matinal.

    Avril a réveillé l’aurore paresseuse ;

    Et les enfants du nord, dans leur fuite orageuse,

    Sur la cime des monts ont porté les frimas.

    Le beau soleil de mai, levé sur nos climats,

    Féconde les sillons, rajeunit les bocages,

    Et de l’hiver oisif affranchit ces rivages.

    La sève emprisonnée en ses étroits canaux,

    S’élève, se déploie, et s’allonge en rameaux ;

    La colline a repris sa robe de verdure ;

    J’y cherche le ruisseau, dont j’entends le murmure ;

    Dans ces buissons épais, sous ces arbres touffus,

    J’écoute les oiseaux, mais je ne les vois plus.

    Des pâles peupliers la famille nombreuse,

    Le saule ami de l’onde, et la ronce épineuse,

    Croissent au bord du fleuve, en longs groupes rangés :

    Dans leur feuillage épais les zéphyrs engagés

    Soulèvent les rameaux, et leur troupe captive

    D’un doux frémissement fait retentir la rive.

    Le serpolet fleurit sur les monts odorants ;

    Le jardin voit blanchir le lis, roi du printemps ;

    L’or brillant du genêt couvre l’humble bruyère ;

    Le pavot, dans les champs, lève sa tête altière ;

    L’épi cher à Cérès, sur sa tige élancé,

    Cache l’or des moissons dans son sein hérissé ;

    Et l’aimable espérance, à la terre rendue,

    Sur un trône de fleurs du ciel est descendue.

     Joseph MICHAUD

     

    Joseph-Michaud.jpegMICHAUD (1768-1846) nous a laissé un grand nombre de productions qui portent toutes le cachet d’un grand écrivain. Son Histoire des Croisades est un des plus beaux monuments historiques que nous possédions. Michaud fut membre de l’Académie.

    Cf. lien ad hoc — http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/joseph-michaud

    In ANDRÉ (M. Ph.) — Trésor de la Jeunesse — Nouveau recueil de morceaux choisis en vers et en proses (Paris, Librairie classique de F.E. André-Guédon Éditeur, 8e édition, 1879)

     

      

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     Source : GODIER (A.) & MOREAU (M. et Mme S.) — Premier livre de leçons de choses – Exercices d’observation —cours élémentaire —

    (Paris, Fernand Nathan éditeur, 1954)



    LEO FERRE - C'est le printemps / La solitude par l0ve_0n_the_beat

     

  • BELLE RÉCITATION N°10

    Au Pauvre Jacques 01.jpgQue gagne la nostalgie à se compromettre dans le narcissisme ? La question est trop incongrue pour que l'on s'y attarde. Qu'importe. Je ne résiste pas au plaisir d'associer mon prénom au retour des beaux jours, sous la plume d'un de mes poètes préférés. Ceux qui nous firent tant souffrir au moment d'ânonner notre récitation sur l'estrade.

     

    Frères Jacques, réveille-toi...

     

    Frère Jacques, frère Jacques,

    Réveille-toi, de ton sommeil d'hiver ;

    Les fins taillis sont déjà verts,

    Et nous voici au temps de Pâques ;

    Frère Jacques.

     

    Frère Jacques, frère Jacques,

    Hier au matin, malgré le froid,

    Deux jonquilles, trois anémones,

    Ont soulevé leurs pétales roses et jaunes

    Vers toi...

     

    Et tu dors, et tu dors toujours

    Au coin du bois profond et sourd...

     

    Émile VERHAEREN.- Les blés mouvants (Paris, Mercure de France éditeur)

     

     

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  • CLEF DU BONHEUR N°3

    Cahier Morale.jpgAvec l'arrivée du printemps, la nostalgie est-elle encore de saison ?

    Le soleil est plus généreux, les températures plus clémentes, la nature se réveille : assez de quoi chasser les mauvais génies de la mélancolie hivernale.

    Pour autant, le printemps suffit-il à « faire notre bonheur » ? Plus que les dates du calendrier, ce sont nos actes qui nous y prédisposent. Car le bonheur est de volonté avant tout, comme le répétaient à satiété les livres de morale de jadis, fort bien inspirés lorsqu'il s'agit de nous rappeler les vertus du libre arbitre.

    Alors si le cœur vous en dit, exercez-vous à mon Cahier pratique de morale, le seul ouvrage qui dévoile le secret du bonheur !

    Le vrai bonheur, immédiat, intemporel, immatériel. Celui qui ne tient qu'à nous...

     

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    EXTRAIT -

    Que faire pour être heureux ?

    Je ne ferai jamais rien dont je puisse avoir à rougir.

    Je repousserai loin de moi tout sentiment de haine et de vengeance.

    Je m'efforcerai d'être content de mon sort.

    Je serai sévère pour moi et indulgent pour les autres.

    Je ne me laisserai jamais abattre par le malheur ni décourager par les difficultés de la vie.

    Loin de m'irriter du bonheur des autres, je m'en réjouirai.

    En toute chose, je serai loyal, conciliant, tolérant, juste.

    Je me garderai de tout ce qui peut nuire à ma santé.

    Quelle doit donc être la règle de la vie ?

    Être bon, être juste,

    Aimer la vérité, voilà toute la loi.

    Source : BONIFACE (Ch.) - Pour le commencement de la classe (garçons) -- 200 lectures morales quotidiennes (Paris, Armand Colin et Cie éditeurs, 6ème édition, 1897)

     

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