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écriture

  • BELLE RÉCITATION N°22

    philéas lebègue,la neuville-vault,pays de bray,récitation,chanson d'août,druide,belles lettres,écriture,picardieComme la nostalgie sait, elle aussi, prendre ses quartier d’été, profitons de la récitation du mois pour découvrir un autre poète méconnu ou oublié, Philéas Lebesgue (1869-1958).

    Agriculteur de métier comme ses parents, polyglotte érudit maîtrisant une quinzaine de langues, animateur d’un réseau d’écrivains à travers toutes l’Europe grâce à la chronique littéraire qu’il tient pour le compte de Mercure de France, trouvère inspiré des traditions rurales de son pays de Bray, chantre de la culture celtique sous un angle ésotérique qui lui vaut d’être proclamé « Grand Druide des Gaules », maire de son village, La Neuville-Vault, pendant près de quarante ans, cet auteur picard aux multiples vies laisse à la postérité une œuvre aussi riche que variée, — poèmes, romans, nouvelles, tragédies, essais — qui sera, par trois fois, couronnée par l’Académie française.

    Une existence entièrement vouée aux belles lettres, administrant la preuve que l’écriture est aussi une raison de vivre…

     

    Chanson d’août


    Les gerbes blondes

    Jonchent le sol,

    Pends à ton col

    La gourde ronde,

    Il fera chaud

    Tantôt.

     

    À travers plaine

    Vois les dizeaux1,

    Pas un oiseau,

    Pas une haleine,

    Prend le vieux grès

    Bien frais.

     

    Midi ruisselle,

    Pour oreiller

    Sous le pommier

    Mets la javelle2,

    Nous dormirons

    En rond…

     

    Lebesgue.jpgPhiléas LEBESGUE — Les Chansons de Margot (Paris, Mercure de France éditeur, 1926)

     

    1 Dizeaux : les gerbes groupées par dix

    2 La javelle : le blé en tas








    Ete.jpg


     

  • ACTU ET NOSTALGIE N°26

    Ortho-11.jpgLa nostalgie serait-elle plus forte que l’insaisissable « air du temps » ? La question surgit à l’esprit au moment où le sempiternel débat sur la réforme de l’orthographe revient au goût du jour, sans comprendre vraiment pourquoi…

     À en croire une énième réforme datant de 1990, certaines règles d’orthographes auraient été simplifiées par voie règlementaire, avec la bonne intention de décomplexer les complexés face aux subtilités de la langue française.

     La cause semble louable bien sûr, mais il faut bien admettre, vingt après, qu’elle s’avère beaucoup plus source de confusion que de simplification.

    Entre les règles d’usage et les prescriptions administratives, entre les rigueurs imposées jadis et les tolérances décrétées aujourd’hui, l’orthodoxie orthographique a perdu ses repères… et son repaire !

    Entre la hiérarchie ministérielle et les enseignants, un autre interlocuteur s’invite dans le débat : l’édition scolaire.

    Comment promouvoir une nouvelle orthographe pour certains mots réputés « compliqués » lorsque le support pédagogique essentiel demeure les « textes d’auteurs » qui, eux, s’en tiennent à la vraie orthographe, celle de nos aïeux éclairés ?

    Faut-il réformer l’orthographe pour dissimuler la honte que nous inflige les jeunes générations incultes ? Répondre oui, c’est se résoudre à leur ressembler et à niveler l’éducation nationale par le bas.

    Curieuse ambition pour une France en quête de « réenchantement »

    Cf. deux liens ad hoc pour se lamenter un peu plus —

    http://www.leparisien.fr/societe/savez-vous-que-les-regles-d-orthographe-ont-change-09-11-2011-1710305.php

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/212626;l-orthographe-la-science-des-imbeciles-mais-j-y-tiens.html

     

    §

    Mais-Ou-Et.jpgEn écho à cette querelle byzantine, mon petit manuel ose vanter les charmes insoupçonnés de l'othodoxie.

    Faut-il cultiver la nostalgie de la « belle orthographe » ? C’est la question qu’il posait il y a un an tout juste.

    Puisque que l’exception confirme la règle, ce cahier de grammaire dresse la liste exhaustive de nos exceptions françaises.

    À l’appui d’exercices ludiques, de dictées amusantes et d’astuces mnémotechniques, apprenez à déjouer les pièges de notre langue avec ce cahier de « grammaire à l’ancienne ».

    Une façon distrayante de comparer, en famille ou entre amis votre virtuosité grammaticale sans recourir au pitoyable « correcteur orthographique » de logiciels providentiels…

    Jacques GIMARD — Mais ou et donc or ni car ? — Cahier de Grammaire — (Paris, Éditions Hors Collection, février 2010, 15,5 sur 23,5 cm, 96 pages, illustrations NB, 12 €)

     

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