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  • OPEN IN LIVE (2/3)

    En direct du 16e Open d’échecs de Villard-de-Lans (Isère) —

    La chronique in live de Jacques GIMARD, « pousseur de bois » persévérant, en cure de sevrage.

    « JE PERDS DONC J’APPRENDS »

    Open-08.png« Dans la vie, je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. » Qu’il est bon de convoquer le sage Nelson Mandela au moment d’analyser une partie d’échecs ne laissant derrière elle que des sueurs et des larmes ! Prix Nobel de la Paix, icône totémique de la résistance à l’oppression, Nelson est de bon secours dans les moments sombres du dépit échiquéen.

    Oui, je perds, donc j’apprends. Seule cette sentence parvient à me consoler dès que je couche mon Roi sur l’échiquier. Geste rituel pour signifier l’abandon. Hommage implicite pour féliciter mon adversaire, dans la tradition chevaleresque du noble jeu.

    Ici comme ailleurs, à l’Open de Villard-de-Lans, — quoi qu’en disent les philosophes esthètes du jeu d’échecs —, seule la victoire est belle. Et la défaite a toujours un goût amer. Alors, sans complexe ni pudeur, osons une petite excursion dans le drame intime qui se noue sur l’échiquier.

    Amateurs et grands maîtres sont (presque) égaux devant l’échiquier, du moins dans le rapport à l’adversité. Après avoir joué mon premier coup, je m’accorde une bonne minute pour dresser l’inventaire de mon adversité. Parce que je sais devoir affronter, — pendant plus de quatre heures durant, peut-être —, trois adversaires en une même unité de lieu.

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  • OPEN IN LIVE (1/3)

    En direct du 16eOpen d’échecs de Villard-de-Lans (Isère) —

    La chronique in live de Jacques GIMARD, « pousseur de bois » persévérant, en cure de sevrage.

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    J’OBSERVE DONC JE SUIS

    Open-02.JPGMatinée caniculaire, en ce samedi 29 juin de l’an de grâce 2019. Avant l’heure H de la première ronde du 16eOpen d’échecs, je redécouvre le charme désuet de Villard de Lans, village partenaire des JO Grenoble 1968 qu’une stèle vintage célèbre à la façon d’un « devoir de mémoire ». Ici, l’Isère jalouse le Vercors. À moins que le Vercors ne s’amuse à snober l’Isère.

    Promenade badine, pensées vagabondes, lèche-vitrines. Au hasard de propos convenus, la vendeuse d’une chatoyante boutique de décoration me demande si je suis vacancier. Oui, vacancier solitaire, otage consentant d’un tournoi d’échecs. Ou joueur d’échecs en vacances, même si le noble jeu n’apprécie guère la vacance de l’esprit. Pour conclure ce brin de causette, la commerçante ponctue d’un joli sourire : « Alors bonne chance… Ou plutôt bonne expertise ! »

    « Bonne expertise ! » Quel génie fulgurant dans cette empathie !

    « Bonne expertise ! » Je me promets de m’en servir au moment de saluer mon adversaire devant l’échiquier. C’est tellement plus pertinent, plus classe, plus énigmatique que la courtoise platitude du traditionnel « bonne partie ! »

    Au moment d’entrer dans la salle de la Coupole, — notre arène de gladiateurs —, je m’interroge soudain : l’expertise est-elle au rendez-vous de ce tournoi d’échecs ? (...)

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    Enfin une belle affiche pour annoncer un Open d'échecs !

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