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montmorillon

  • RÉDACTION N°2

    Cahier-01.jpgNostalgie oblige, entre tendresse et douleur du passé, le jour de la rentrée s’impose à la mémoire de tous, quand bien même ce souvenir serait lointain.

    La rédaction du jour, écrite le 6 octobre 1926, nous livre un témoigne plus oculaire que sentimental, — aux émotions tout en retenue —, sur cette matinée si particulière où la nouveauté peine à se départir de l’appréhension.

    Les prémices végétales de l’automne, les retrouvailles des élèves au gré des bavardages et des jeux, l’anxiété des « petites nouvelles » qui se tiennent à l’écart dans un coin de la cour, les conciliabules entre l’institutrice, rassurante, et les mamans, un rien angoissées, en proie à un petit pincement au cœur au moment de tourner les talons…

    Le rite se perpétue de génération en génération, immuable et poignant, comme une sentence calendaire voulant nous rappeler que le courage est la vertu inaugurale du commencement… Pour les petits comme pour les grands.

     

    TEXTE DE LA RÉDACTION —

     SUJET — La cour de l’école le matin de la rentrée. Dites ce que vous avez observé. La cour, les arbres, les feuilles. L’animation des élèves. Les petites nouvelles. Conclusion.

     DÉVELOPPEMENT — Quand je suis arrivée à l’école, le matin de la rentrée, j’ai trouvé un grand changement. Les feuilles étaient tombées sur le sol. Les arbres jaunissaient et commençaient à se dépouiller de leurs feuilles vertes. Mes futures petites amies étaient par groupes et se racontaient leurs bonnes journées de vacances. Les autres jouaient, se taquinaient. D’autres disaient bonjour à la maîtresse. Toutes les petites filles étaient contentes de se retrouver ; elles étaient toutes gaies et joyeuses. Les petites nouvelles étaient conduites par leurs mamans qui les présentaient à l’institutrice. Dans la cour, elles restaient à l’écart, leurs serviettes sous le bras, ne  connaissant aucune petite amie pour jouer de bon cœur. Elles avaient l’air inquiète. Le matin de la rentrée, j’ai pris la résolution de bien travailler toute l’année.

    Source : Cahier unique de devoirs journaliers — École publique de Filles de Montmorillon, octobre 1926

    NB- Le texte est retranscrit dans sa version originale, avec ses maladresses syntaxiques et ses fautes orthographiques...

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