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Postage & Vintage - Page 75

  • STÉRÉOTYPE SCOLAIRE N°2

    Français-01.jpgSous le sourire moqueur de la nostalgie, avec le recul du temps, le stéréotype scolaire transporte une belle dose d'humour.

     Observons l'image ci-dessous : ambiance traditionnelle de ces « maudits dimanches » de jadis, où les « obligations familiales » le disputaient si bien à l'ennui provincial. Les enfants ont le maintien correct. Les grands-parents, les pieds sous la table, savourent goulûment l'hospitalité de leur gentil fils adoré. D'un air goguenard, Papa contrôle l'intendance. Maman, parée de l'affreux tablier domestique, reste debout pour servir bien sûr... Rassurante répartition des rôles, encore dans l'air du temps des années soixante-dix.

    Lisons le texte à présent : le grand-père est sentencieux. Les enfants sont capricieux, presque tête-à-claque. Papa accomplit les gestes du rite dominical : il distribue le pain et découpe le rôti. Maman, elle, disparaît du récit, comme si, soudain, une fois son devoir accompli, elle devenait transparente. C'est vrai, ça se passait souvent comme ça les dimanches d'autrefois.

    Aujourd'hui, on en rit de bon cœur, parce qu'on prend un malin plaisir à les fuir...

     

    EXTRAIT -

    Grand-père sourit à Paul : « Si tu veux du gâteau, mange d'abord  ta soupe. Elle est très bonne ». Tout le monde dit que la soupe est bonne. Mais Paul n'aime pas la soupe. Il préfère le gâteau. Que faire à cela ? Aline trouve la sienne trop chaude. Elle attend qu'elle refroidisse. Papa encourage bébé qui mange tout seul. Mais il ne tient pas bien sa cuiller.

    Après la soupe, Papa coupera et distribuera le pain. Puis il découpera le rôti. Paul aime bien le rôti mais avec très peu de pommes de terre. Aline dit qu'elle ne veut pas de salade. La gourmande lorgne l'ananas qui trône au milieu de la coupe de fruits.

    Un délicieux repas ! Quel dessert succulent !

     Source : AGEORGES (J.) & ANCOMBRE (J.) - Le Français par l'usage (Saint-Germain-en-Laye, Éditions MDI, 1967)

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  • LE LIVRE À L'HONNEUR

    Invitat Salon Livre.jpgMême si la nostalgie n'a pas vraiment sa place au Salon du Livre qui ouvre ses portes vendredi, le modeste auteur que je suis ne saurait passer sous silence ce grand rendez-vous culturel qui a l'insigne mérite d'installer Porte de Versailles la plus grande librairie d'Europe.

    Là ou ailleurs, le livre mérite toujours d'être à l'honneur. Et la blogosphère est toujours bien inspirée lorsqu'il s'agit de partager un coup de cœur pour un livre, ce média antediluvien pour nos enfants du XXIème siècle si rétifs à la lecture...

     Difficile de « ne pas aimer » le Salon du Livre, car il y en a pour tous les goûts. Selon son tempérament ou au gré de l'humeur du jour, on butine de stand en stand pour glaner des catalogues ou découvrir les nouveaux titres parus. On  se laisse séduire par une belle couverture d'un roman, et on se plonge dans le premier chapitre pour voir « si cela peut plaire »... Ou encore, on se surprend, d'un air affligé, à dévisager le cortège idolâtre des « ménagères de 50 ans folles amoureuses de Marc Lévy » qui piaffent d'impatience pour décrocher la dédicace sacrée.

    Badauds, rêveurs ou groupies : tout le monde se sent bien au salon du livre. Avec assez de souvenirs dans son sac pour y puiser comme un brin de nostalgie.

     NB- À découvrir cette année, le Mexique à l'honneur.

    http://www.salondulivreparis.com/

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  • ACTU ET NOSTALGIE N°7

    Colonies 01.jpgLa nostalgie oserait-elle faire du mauvais esprit ?

    La question n’est pas incongrue depuis que nos anciennes colonies des Caraïbes s’emploient à nous donner mauvaise conscience.

    Puisque « nos Antilles » sont à la mode, côté exotisme social ou assistanat exotique – selon notre lecture de l’actualité – je ne résiste pas au plaisir de vous proposer une petite leçon de géographie à la gloire de nos lointaines colonies.

    Un petit extrait de la préface permet d’apprécier le ton de la démonstration.
    Et le corpus de la leçon nous permet de découvrir les spécificités de ces deux îles, déjà consacrées en 1900 comme de « véritables départements français »…

    PRÉFACE —
    « Développer l’intelligence est bien, former le caractère est mieux. Tout en montrant à nos fils une source nouvelle d’activité, d’énergie, nous avons pris soin de les mettre en garde contre un égoïsme brutal qui fait bon marché des droits d’autrui. Nous n’avons eu qu’à leur rappeler notre tradition nationale : bonté envers les faibles, justice dans nos rapports avec les autres peuples, spécialement avec les indigences de nos colonies. »

    LEÇON —
    La Martinique a une sœur : la Guadeloupe. Les deux îles ont le même climat, les mêmes cultures, les mêmes habitants ; elles ont eu les mêmes destinées.
    La Guadeloupe se compose de deux îles, à peine séparées par un détroit pas plus large qu’une rivière. L’une, la Guadeloupe, proprement dite, à l’ouest, est très montagneuse, abrupte, et ses sommets dépassent 1.400 mètres : ce sont, pour la plupart, des volcans. L’autre île, la Grande-Terre, est calcaire, plate, sa plus haute cime n’a pas 120 mètres !
    Toutes deux sont bien cultivées. Mais, tandis qu’à la Guadeloupe, trop montagneuse, les plantations n’occupent guère que le littoral, à la Grande-Terre, l’intérieur est couvert de vastes champs de cannes dont le sucre est expédiés à Pointe-à-Pitre, un des plus beaux ports des Antilles, et, de là, en Europe.
    La Pointe-à-Pitre a subi bien des désastres dont un seul eût suffi pour détruire à jamais une ville moins bien située et moins active. Successivement renversée par un tremblement de terre, détruite de fond en comble par des incendies, ravagée par les ouragans, elle s’est toujours relevée, et, au lendemain de chaque catastrophe, elle est encore si vivante, si coquette, qu’on ne peut croire à ses malheurs passés.
    Comme la Martinique, la Guadeloupe est surpeuplée. Ces deux îles sont de véritables départements français où il n’y a plus place pour de nouveaux colons.

    Source : JOSSET (E.) – À travers nos colonies – Livre de lectures sur l’histoire, la géographie , les sciences et la morale – cours moyen et supérieur – (Paris, Librairie Armand Colin, 3ème édition, 1903)

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