Pour notre premier beau livre d’école, un livre de circonstance : la célèbre « Méthode Boscher » qui fête ces 100 ans.
Nous vous présentons ici sa 30e édition (1936) et nous ne résistons pas au malicieux plaisir de restituer un extrait de son « mode d’emploi » visant l’enseignement de la lecture, au moment où, tel un serpent de mer, rejaillit la polémique sur les désastres de la méthode globale et les vertus de l’approche syllabique.
« La lettre à étudier sera détachée et écrite sur le tableau noir : en romain et en anglaise.
Elle sera étudiée dans tous les détails et particularités ; on aura soin de la comparer (ressemblances et différences) aux lettres présentant des caractères communs : n et m, t et d, b et d, d et p, jet j, etc…
Toute consonne ainsi étudiée sera ensuite assemblée avec les différentes voyelles pour former les syllabes correspondantes en procédant par approches successives de plus en plus pressées : p…a pa ; p..a pa ; p.a pa ; papa.
Cet exercice pourra se faire à l’aide du tableau noir (craie de deux couleurs au début).
L’enfant saisira d’ailleurs très vite le mécanisme et supprimera lui-même les détails de cet exercice.
Faire syllaber ensuite les mots du texte du livret ; veiller toujours à la bonne prononciation. (Très important en pour l’orthographe) »
