En épilogue du 16e Open d’échecs de Villard-de-Lans (Isère) —
La chronique in live de Jacques GIMARD, « pousseur de bois » persévérant, en cure de sevrage.
« JE PERSISTE DONC JE SIGNE »
Au lendemain d’un tournoi d’échecs, le miroir nous appelle, comme un besoin irrépressible de « se regarder dans la glace », au double sens de l’expression. L’humeur est parfois à la gueule de bois. Rien de plus normal, à vrai dire, pour un pousseur de bois. Bon gré mal gré, il faut reprendre goût à une « vie normale » — hors de l’échiquier — tout en regagnant l’estime de soi, sans trop ruminer les fameuses, et non moins infâmantes, parties-perdues-dans-une-position-gagnante. Ce 16eOpen de Villard-de-Lans, comme tout autre joute échiquéenne, réveille le sempiternel serment du pousseur de bois : mieux s’entraîner, mieux s’affûter, mieux s’exercer pour la prochaine fois. Car il y a toujours une prochaine fois pour un classement ELO cabossé ! Ainsi se nourrit la chess-addiction : le plus beau tournoi d’échecs, n’est-ce pas le prochain, celui où nous nous promettons de mieux jouer ? Alors moi aussi, je persiste donc je signe. Oui, dès la rentrée, je promets de jouer plus et mieux pour me préparer au 17eOpen de Villard-de-Lans. Bonne résolution sans langue de bois. Quand bien même le bois est partout présent dans la posture épistémologique du pousseur de bois...