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  • L'ÉCOLE DE PAPA

    L'Ecole de Papa.jpgIl vient de paraître mon dernier ouvrage.

    Comme une ambiance d’école, plus ou moins joyeuse, où chacun se reconnaîtra...

     

    LE LIVRE EN QUELQUES MOTS :

     « L’école de Papa », n’est-ce pas encore un tout petit peu la nôtre ? Même si « tant de choses ont changé, en bien ou en mal », nous souffle la nostalgie, avec un brin de malice.

    Prodigieuse école ! Elle a toujours su vivre avec son temps, épouser son époque, se rendre indispensable, si bien que son utilité explique à elle seule sa raison d’être. Étonnante histoire aussi, née d’une utopie généreuse, et surtout rompue aux épreuves d’un sage empirisme…

    Les « émotions d’école », elles, ne varient pas. Voilà pourquoi sans doute les générations se plaisent à les comparer. Émois d’hier et d’aujourd’hui. Ce bel album s’amuse à les saisir au vol, au gré de photos pour la plupart inédites, d’anecdotes savoureuses, et d’éclairages historiques édifiants. Juste pour se rassurer combien « l’école de Papa » aime se rappeler à nous…

     

    GIMARD (Jacques) - L’école de Papa (Paris, Terres Éditions, octobre 2008, 336 pages, 20 sur 18 cm, 26 €, prix éditeur)

     

    EXTRAIT –

     Pourquoi l’école inspire-t-elle autant le respect ?

    Avant qu’elle soit « républicaine », aucun lieu n’en formalise la dignité. Tout au long du XIXème siècle, l’offre scolaire n’est pas à la hauteur de la demande sociale. Les écoliers se rendent chez le « régent », dont le domicile s’improvise « maison d’école ». Un pis-aller dont la République ne peut s’accommoder si elle veut asseoir son ambition éducative. Pour ériger l’école en véritable service public, la loi  du 20 mai 1883 rend obligatoire la construction d’une école dans les chefs-lieux de communes et dans les hameaux. La diffusion de plans-type permet d’ériger des édifices rationnels, propres et aérés. Grâce à une architecture austère, l’école fait désormais honneur au savoir et au progrès. Au prix de cet effort sans précédent, l’école s’approprie l’espace, perpétue les rôles, et instruit les écoliers. Une éternelle représentation dont le charme n’échappera jamais à notre mémoire collective.

     

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  • ACTU ET NOSTALGIE N°4

    Constit 01.jpgLe juriste dévoyé que je suis ne peut laisser filer cette date historique, célébrant le 50ème anniversaire de notre Loi fondamentale, notre inoxydable « Constitution du 4 octobre 1958 ».

    Comme si la nostalgie avait soudain le bon goût de courtiser Thémis qui a toujours pris le malin plaisir à me tourner le dos.

     Une nostalgie qui garde un  petit arrière goût d’ennui, en souvenir des matins blafards où je me rendais à la sinistre Rotonde - l’annexe de la Faculté de droit de Clermont-Ferrand - pour suivre, dans un amphi enfumé, bondé d’étudiants chahuteurs,  un cours de droit constitutionnel à la pointe de l’année 1978. Époque où de « brillants constitutionnalistes » insistaient  sur le danger d’une « alternance politique qui serait fatale à des institutions taillées sur mesure pour le Général de Gaulle ».

    Depuis lors, l'eau a coulé sous ce pont aux ânes. L’alternance n’a même pas ébranlé nos institutions. Et les gaullistes orthodoxes, jetant l’anathème sur ceux qui osé égratigner les Tables la Loi, ont une « petite gueule bien pathétique »

    Cette nostalgie rime aujourd’hui avec ironie. La veille même de ce cinquantenaire, s’est éteint Jean Foyer, garde des Sceaux du général de Gaulle, un des pères de la Vème République, à quelques jours du discours commémoratif qu’il devait prononcer.  

    Implacable roue du temps : le Comité d’experts que Michel Debré avait réuni autour de lui pour rédiger notre texte constitutionnel, ne ressemblera bientôt qu’à un cimetière de grands juristes abandonnés à l’ingratitude de notre oublieux XXIème siècle.

    Cette même nostalgie rimera aussi peut-être avec sympathie. Si Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, avait la sympathique idée de lever un petit secret qui me taraude. Dans mon vieil amphi clermontois, le vénérable Doyen René Chiroux insinuait avec malice que Michel Debré aurait aidé son fils Jean-Louis en lui filant en douce quelques notes sur les travaux confidentiels de la Commission consultative constitutionnelle. Une aubaine pour la thèse de droit qu’il préparait alors !

    Allez Jean-Louis, profite de ce splendide anniversaire pour lever ce petit secret de la Vème République. Avoue avec panache. Repends-toi.  Il y a prescription. La jolie Thémis ne t’en voudra pas. Et la République encore moins…

     

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