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OPEN IN LIVE (postface)

En postface estival au 16e Open de Villard-de-Lans, découvrez en exclusivité l’interview qu’a bien voulu m’accorder Isabelle Billard, présidente de l’Échiquier grenoblois, organisatrice de ladite joute échiquéenne.

PASSIONARIA DU NOBLE JEU

IMG_1257.JPGOutre son analyse très lucide de la situation du noble jeu en France, au regard des difficultés qui se posent pour le promouvoir tel un jeu populaire, saluons la pertinence de ses propos sur la faible représentativité des femmes devant l’échiquier… Avis tranché d’une actrice engagée dans un débat qui ne devrait plus être.

Pourquoi avoir choisi Villard-de-Lans pour organiser un tournoi open d’échecs ?

IMG_1244.JPGLes raisons profondes sont historiques et datent d’une époque (je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans etc.) où je n’étais pas à Grenoble et pas présidente, si bien que je ne voudrais pas être catégorique sur le sujet. Je crois avoir compris qu’une des raisons principales est la difficulté à obtenir une grande salle, des tables et des chaises, le tout gratuit, à Grenoble intra-muros. Les organisateurs n’avaient certainement pas envisagé le réchauffement climatique qui rend Grenoble insupportable l’été mais faisons semblant que si ?  

Quelles principales difficultés doit affronter une équipe d’organisation comme la vôtre ?

L’effet de saturation vis-à-vis des demandes de subventions. La tentation du train-train. Du genre : « on a toujours fait comme ça… ».

Quelles mesures préconiseriez-vous pour promouvoir la pratique du jeu d’échecs ?

Open-09.JPGLa diversification des modes de jeu : Vive le random-chess, le chess-boxing, le jeu à quatre, le tournoi de paires, les échecs basques … Je ne pense pas que l’avenir d’un club comme l’Échiquier grenoblois repose uniquement sur l’élite, — avoir une équipe en Nationale I, par exemple —. Si nous voulons survivre, il faudra donner envie à des amateurs non compétiteurs dans l’âme (et qui ne le seront jamais) de s’inscrire en club, en plus de jouer aux échecs sur internet. Cela passe par une offre différente de celle du web.

Quid de la faible représentativité des femmes dans la pratique du noble jeu : tabou culturel ou fatalité sociologique ?

Echecs-Mixte.jpegNi l’une, ni l’autre explication. C’est une absurdité d’un autre âge et qui n’a que trop duré, plus un tabou, heureusement, et certainement pas une fatalité ! J’ai été présidente de l’Association Échecs & Mixte pendant quatre ans, j’ai passé la main tout récemment, allez donc voir sur le site de cette association ce que nous proposons, ce que nous pensons, ce à quoi nous aspirons ! Cf. lien à suivre — Échecs & Mixte

À quoi sert de jouer aux échecs : jouissance cérébrale ou souffrance narcissique ?

Open-10.jpgComme toutes les activités ludiques, « à rien ». C’est ce qui fait une des beautés du jeu. Jouer aux échecs, c’est naviguer sur des mers inconnues, plonger dans un labyrinthe sans fond, explorer l’infini de l’esprit humain, frotter sa cervelle à celle d’autrui, ouvrir l’espace des possibles avec un bête plateau de jeu de 64 cases. C’est magique, abyssal, beau, inutile. Grandiose, donc.


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