Comme la nostalgie aime flatter tout ce qui n'existe plus, osons rendre hommage à deux valeurs en baisse, malmenées par notre ingrat XXIe siècle : le capital et le travail.
Au fil de la terrible épreuve d'arithmétique, le certificat d'études primaires se plaisait à distiller la « bonne parole républicaine », et à louer les vertus de l'effort, de l'économie, et surtout d'une certaine conception de la solidarité, appliquée au travail plutôt qu'à l'assistanat !
Mais ça, c'est un autre débat qu'il n'est pas « convenable », paraît-il, d'aborder « en ces temps de crise »...
Pour celles et ceux qui rêvent encore du vrai certif, mon dernier livre — Les cahiers du certif' — offre assez de matières pour se frotter au diplôme de leur grand-père !
Jacques GIMARD - Les Cahiers du Certif'
(Paris, Éditions Hors Collection, mai 2009, 15,5 sur 23,5 cm, 96 pages, illust NB, 12 €)
En amuse-ciboulot, mesurez-vous à ces deux problèmes, en vogue dans les années 1920...
DEUX EXERCICES À LA GLOIRE DU CAPITAL ET DU TRAVAIL
a) Une personne a placé, il y a 3 ans 5 mois un certain capital, à 3 fr.75 pour 100. Aujourd'hui le capital et les intérêts simples réunis forment une somme de 3.835 fr.625. Quel est ce capital ?
b) Un certain ouvrage pourrait être fait en 12 heures par un homme, en 18 heures par une femme et en 30 heures par leur enfant. Combien mettront-ils de temps pour le faire en y travaillant ensemble ?
Source : COUDERT et CUIR (MM.).- Mémento pratique du certificat d'études primaires - Livre du maître - (Paris, Librairie Armand Colin, 1920)