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LE LIVRE DE LA SEMAINE (n°12)

Cette semaine, j’ai le plaisir de vous présenter un recueil de souvenirs rafraîchissants, dont l’auteur se présente à nous, tour à tour, en conteur amoureux de son terroir natal et en virtuose incomparable de la langue française. Deux vertus magistralement conjuguées pour nous offrir un livre merveilleux…

MISTRAL (Frédéric).- Mémoires et récits
(Paris, Librairie Plon, 1906- 368 pages, 12 sur 18,5 cm)

NDLR – Ce blog, dédié à l’imaginaire de l’école de jadis, ne pouvait éluder cette réminiscence champêtre…

EXTRAIT –

Vers les huit ans, et pas plus tôt, avec mon sachet bleu pour y porter mon livre, mon cahier et mon goûter, on m’envoya à l'école..., pas plus tôt, Dieu merci ! Car, en ce qui a trait à mon développement intime et naturel, à l’éducation et trempe de ma jeune âme de poète, j’en ai plus appris, bien sûr, dans les sauts et gambades de mon enfance populaire que dans le rabâchage de tous les rudiments.
De notre temps, le rêve de tous les polissons qui allions à l’école était de faire un plantié. Celui qui en avait fait un était regardé par les autres comme un lascar, comme un loustic, comme un luron fieffé !
Un plantié désigne, en Provence, l’escapade que fait l’enfant loin de la maison paternelle, sans avertir ses parents et sans savoir où il va. Les petits Provençaux font cette école buissonnière lorsque, après quelque faute, quelque grave méfait, quelque désobéissance, ils redoutent, pour leur rentrée aulogis, quelque bonne rossée.
Donc, sitôt pressentir ce qui leur pend à l’oreille, mes péteux plantent là l’école et père et mère ; advienne que pourra, ils partent à l’aventure et vive la liberté !


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