Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • PAGE D'HISTOIRE N°5

    Gambetta 01.jpgPourquoi la nostalgie ne servirait-elle pas à réveiller des commémorations oubliées ?

     Jadis, le 4 septembre comptait parmi les grandes dates de l’Histoire de France.

    Aujourd’hui, elle n’inspire même plus les laïcards les plus zélés…

    Est-ce parce que la République, si bien admise et installée, ne mérite plus d’être célébrée ?

    Ou parce que l’adoption de nos institutions républicaines, en 1877, procède d’un capricieux retournement de la représentation nationale, à l’image des combinaisons politiciennes dont notre « cher et vieux pays »  a le secret ?

    Ou encore parce qu’elle évoque une douloureuse défaite militaire qu’il serait indécent, ou peu glorieux, de remémorer ?

    Chacune de ces questions tient sans doute une part de la réponse…

     Alors plutôt que de nous inventer de belles excuses, prenons plaisir à feuilleter nos vieux manuels scolaires qui nous expliquent, avec une grandiloquence toute patriotique, combien nos ancêtres ont souffert pour enfanter ce curieux régime.

    Hommage à de vrais pédagogues qui n’avaient pas besoin d’inventer un « devoir de mémoire » pour enseigner l’Histoire de France.

     

    Gambetta 02.jpg

     

     EXTRAIT –

     Au mois de juillet 1870, Napoléon III déclare la guerre au roi de Prusse. Mais plusieurs princes allemands s’allient à celui-ci contre la France. Napoléon III, au contraire, n’a aucun allié.

    La guerre franco-allemande commence très mal pour les Français et aboutit rapidement à une catastrophe : l’armée française est encerclée par l’armée allemande dans le nord de la France, à Sedan. Napoléon III lui-même est fait prisonnier.

    Le désastre de Sedan entraîne la fin du Second Empire : le 4 septembre, Gambetta et les autres chefs républicains proclament le rétablissement de la République. Cependant, ils n’ont pas le temps d’organiser le nouveau gouvernement républicain. Il faut en effet avant tout continuer la guerre.

    En octobre 1870, Paris est assiégé par les  Allemands. Gambetta décide de sortir de Paris pour pouvoir diriger la guerre. Il quitte la ville assiégée dans un ballon. Malgré tous le efforts de Gambetta, la France subit de nouvelles défaites avec la Prusse en 1871. Elle doit céder au roi de Prusse l’Alsace et la Lorraine.

     

    Source : BONIFACIO (A.) & MARÉCHAL (P.) – Histoire de France - cours élémentaire et moyen - (Paris, Classiques Hachette, 1956)

    4 IX 1870.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

  • RAVISSANTE RÉCITATION N°4

    Rentrée Geo.jpgEn ce jour de rentrée des classes, la nostalgie se veut compatissante.

     Retrouver les copains, c’est jamais triste.

    Mais retourner à l’école, ce n’est pas vraiment gai.

     Par-delà le siècle, cette journée si particulière se plie aux mêmes rites et transporte les mêmes émotions.

     Un de mes poètes préférés nous invite à en partager la mélancolie, sans laquelle le charme de la « vraie rentrée » serait rompu.

     Une pensée émue pour toutes celles et tous ceux qui se reconnaîtront au fil de cette ravissante récitation…

     

     

     

     

    PREMIÈRE SOLITUDE

     

    On voit dans les sombres écoles

    Des petits qui pleurent toujours.

    Les autres font leurs cabrioles :

    Eux, ils restent au fond des cours.

     

    Leurs blouses sont très bien tirées.

    Leurs pantalons en bon état,

    Leurs chaussures toujours cirées ;

    Ils ont l’air sage et délicat.

     

    Les forts les appellent des filles,

    Et les malins des innocents :

    Ils sont doux, ils donnent leurs billes,

    Ils ne seront pas commerçants.

     

    Les plus poltrons leur font des niches,

    Et les gourmands sont leurs copains ;

    Leurs camarades les croient riches,

    Parce qu’ils se lavent les mains.

     

    Ils frissonnent sous l’œil du maître,

    Son ombre les rend malheureux ;

    Ces enfants n’auraient pas dû naître,

    L’enfance est trop dure pour eux !

     

    Oh ! la leçon qui n’est pas sue,

    Le devoir qui n’est pas fini !

    Une réprimande reçue,

    Le déshonneur d’être puni !

     

    SULLY PRUDHOMME.- Les solitudes (1889)

     

    Rentrée 03.jpg